AMF : des propositions pour des marchés plus efficients et compétitifs

La Rédaction
Le Courrier Financier

L’Autorité des marchés financiers (AMF) répond ce mercredi 10 juin à la consultation de la Commission européenne sur la réforme de MIF2, en application depuis le 3 janvier 2018. Dans un document publié sur son site, le régulateur revient sur certains des changements ciblés qu’il promeut.

Plan stratégique pour 2022

Promouvoir des marchés financiers européens efficients et compétitifs constitue une priorité pour l’AMF, affirmée dans son plan stratégique #Supervision2022. Après plus de deux ans d’expérience de supervision de MIF2, le régulateur prend ainsi part à la consultation publique lancée par la Commission européenne, qui s’est achevée le 18 mai dernier.

https://www.youtube.com/watch?v=wr4ITY3EHi8&feature=youtu.be

Le cadre règlementaire applicable aux marchés d’instruments financiers a contribué à renforcer la protection des investisseurs et les règles de conduite des entreprises d’investissement. Mais certains objectifs fixés par le législateur européen ne sont toujours pas atteints. C’est notamment le cas de la transparence sur les marchés et de la contribution des échanges au processus de formation des prix.

Cinq axes de modification de MIF2

Pour l’AMF, des modifications ciblées de MIF2 sont nécessaires. Les propositions ciblées du régulateur portent essentiellement sur cinq axes :

  • compte tenu de la fragmentation des échanges sur différents lieux d’exécution, offrir une vision la plus complète possible de la réalité du marché : selon une étude publiée en février 2020 par l’Autorité européenne des marchés financiers (AEMF ou ESMA en anglais), 60 % des volumes échangés sur les actions depuis l’entrée en application de MIF2 n’ont pas été soumis à la transparence sur les intérêts à l’achat et à la vente dans le marché. Pour l’AMF, l’objectif de transparence pré-négociation, visant à assurer une bonne formation des prix sur le marché, implique de limiter les possibilités de dérogation à cette transparence. Le régulateur appelle également de ses vœux un meilleur calibrage et une harmonisation des exigences de transparence post-négociation sur les obligations. Enfin, afin de faciliter l’accès aux données financières, l’AMF soutient l’émergence d’un système consolidé de publication des données de transactions, qui pourrait couvrir dans un premier temps le marché des actions, puis être étendu aux obligations ;
  • ajuster le périmètre des obligations de négociation sur plateformes applicable aux actions et aux dérivés : en se concentrant sur les critères pertinents pour l’Union européenne (code ISIN de l’UE, devise de l’UE) afin de permettre d’assurer la souveraineté de l’Union et permettre à l’ensemble des acteurs d’être sur un pied d’égalité en termes de compétitivité ;
  • adapter la réglementation du marché européen des dérivés sur matières premières ;
  • relever le défi du financement de l’analyse financière : en assurant sa juste tarification, en proposant un cadre juridique plus clair concernant l’analyse sponsorisée par les émetteurs et en introduisant plus de proportionnalité dans le régime existant ;​
  • rendre les règles de protection des investisseurs plus pertinentes et proportionnées : s’agissant par exemple des règles de gouvernance produits et de transparence sur les coûts et les frais, et rendre plus efficaces les mesures d’intervention pouvant être prises par l’ESMA pour protéger les investisseurs de certains produits financiers nocifs.
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MIF 2 : la CNCEF Patrimoine défend les rétrocessions de commissions

La Rédaction
Le Courrier Financier

La Chambre Nationale des Conseils Experts Financiers (CNCEF) Patrimoine annonce ce mardi 26 mai avoir répondu à la consultation de l’Autorité européenne des marchés financiers (ESMA), qui effectue actuellement un bilan de la directive MIF 2 et s’apprête à en proposer une révision.

La CNCEF Patrimoine — présidée par Stéphane Fantuz — défend le principe des rétrocessions de commissions et demande aux pouvoirs publics européens et français d’harmoniser la réglementation. Parmi les questions en débat, l’association professionnelle s'intéresse aux rétrocessions de commissions que le régulateur européen envisage de remettre en cause.

Préserver les rétrocommissions

Dans la distribution des produits d’épargne aux particuliers, « l’ESMA semble vouloir, sans avoir précisé ses motivations, ouvrir la porte à l’interdiction totale des rétrocommissions dans son projet de révision », s'inquiète la société professionnelle dans un communiqué officiel. 

Or, pour la CNCEF Patrimoine, « la transparence des rémunérations ex ante et ex post ne pose pas d’obstacles actuellement ». L’association demande de maintenir le modèle de rétrocessions, afin de préserver le modèle d’architecture ouverte à destination de tous les épargnants, quelle que soit leur enveloppe d’investissement. 

Pour Stéphane Fantuz, « le modèle reposant uniquement sur des honoraires n’apporterait pas la qualité de service rendu au client ». Il limiterait l’accès au conseil patrimonial aux seuls épargnants qui disposent de moyens suffisants pour payer des honoraires. Enfin, il ne protégerait pas davantage le consommateur face aux manquements relatifs au devoir de conseil.

Garantir la simplification

Autres point fort de revendication de la CNCEF Patrimoine : la simplification. L’association constate une trop grande complexité particulièrement, dans le dispositif de la gouvernance produits. C’est pourquoi, elle a émis différentes propositions et demandes :

  • Gouvernance produits à n’appliquer qu’aux produits complexes ;
  • Demande de clarification sur la notion de marché négatif ;
  • Meilleure prise en compte de la pratique habituelle des conseils de proposer à leurs clients, une allocation d’actifs (multiplicité de produits – OPCVM) et la difficulté du respect de la gouvernance produit dans ce cadre ;
  • Élargissement de la notion d’investisseur professionnel sur demande (notamment par l’introduction du critère de l’investisseur accompagné par un professionnel) ;
  • Etudier la simplification sur les coûts et frais.

La CNCEF Patrimoine estime que certaines pistes de révision de MIF 2, proposées par l’ESMA présentent « des orientations positives comme la volonté de simplifier la gouvernance produits, les coûts et frais ». Cependant, d’autres sont plus inquiétantes comme la question des rétrocessions sur laquelle « l’association se montrera extrêmement vigilante et au besoin, combative ». 

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L’ACIFTE devient l’AFiTE

Roxane Nojac
Le Courrier Financier

Lors de l'assemblée générale de l'ACIFTE, présidée par Vincent Juguet,  le 11 octobre dernier, l'association s'est affiliée à la CNCEF et a changé de dénomination pour devenir L'AFiTE (L'Association pour le Financement et la Transmission d'Entreprise). Elle regroupe les professionnels spécialisés dans le financement, la transmission d'entreprises et plus généralement le conseil financier aux dirigeants.

Association de place, elle promouvoir son existence auprès des chefs d'entreprises, spécialistes du M&A, conseils en ingénierie, DAF, conseils financiers, ainsi qu'auprès des instances réglementaires dédiées aux financement et de la transmission des entreprises.

Le nouveau Conseil d'administration de l'AFiTE

Didier Busquet (Linkers) , Guillaume Capelle (Adviso Partners), Paul Damestoy (Nord Transmission), Stéphane Fantuz (Expenciel), Pierre-Jean Gaudel (Paris Corporate Finance), Nicolas Ibanez (Largillière Finance), Marc Sabaté (In Extenso Finance et Transmission, groupe Deloitte) rejoindront le bureau actuel composé de Vincent Juguet (VJ Finance, MBA Capital), Jean-Baptiste David (I3 Entrepreneurs), Luc Farriaux (FL Finance et Développement), Hervé Grosjean (Quartz Partners) et Victor-Emmanuel Minot (Synercom Grand Est).

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Création d’une commission sur le conseil Haut de bilan

La Rédaction
Le Courrier Financier
Après avoir recueilli l’avis de la Place et du public sur le sujet de la régulation des acteurs – dits conseillers Haut de bilan - qui conseillent les entreprises en matière de cession/transmission d’entreprise, d’opérations de croissance externe ou d’ouverture du capital, l’AMF vient de publier les résultats de cette consultation. Le Collège de l’AMF a ainsi pris la décision de ne rien modifier aux textes actuels dans lequel s’est inscrite l’activité de conseil en haut de bilan, tout en remettant en cause le contour de l’activité de CIF en matière de conseil en finance d’entreprises. Son intention est donc de préciser clairement et définitivement, dans le cadre de la mise en application de la directive MIF II, le périmètre de ces activités. Pour ce faire, elle entend rendre public, avant la fin de l’année 2017, un guide pédagogique qui permettra à chaque professionnel de savoir si son activité ou certaines de ses prestations relèvent ou non du statut de CIF. Suite à cette position, L’ACIFTE, l’Anacofi-CIF et la CNCIF ont décidé de créer une Commission commune permanente, afin d’analyser la situation, ses évolutions, les options possibles et d’agir de concert pour la reconnaissance, la défense et la protection de l’activité de Conseil intervenant dans les domaines de la Finance et de la Transmission d’Entreprise. La première mission que s’est fixée cette Commission commune est naturellement de participer ensemble à la rédaction de ce guide AMF. Ceci permettra de mesurer l’impact de cette doctrine à venir et d’accompagner nos membres dans le nécessaire positionnement de leurs missions, dans un cadre juridiquement sécurisé. Car si le professionnel n’est pas ou plus CIF, il n’en demeure pas moins que son activité ne sera pas pour autant dérégulée et pourrait même l’être parfois davantage. Dans cet esprit, une grande réunion commune, ouverte aux membres de chacun des organismes, sera organisée en fin d’année, après la parution de ce guide et des éventuels compléments que nous pourrons être amenés à produire. Elle aura pour vocation d’informer les professionnels sur les contours de l’activité, tels qu’ils auront été précisés. Parallèlement à la création de cette Commission commune, les 3 Associations invitent l’ensemble de leurs membres à rester mobilisés derrière et avec elles, pour la défense de leurs propres intérêts.
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Carmignac Nomme un Gérant Actions de tout premier plan pour deux de ses stratégies phares

La Rédaction
Le Courrier Financier

Kristofer prendra les rênes de la stratégie Carmignac Investissement ainsi que de la poche actions de la stratégie Carmignac Patrimoine et rejoindra également le comité d’investissement stratégique.

Cette arrivée fait suite à la décision de David Older de prendre sa retraite et de quitter l'entreprise le 4 avril 2024.

Pour la gestion de la stratégie Patrimoine, Kristofer travaillera aux côtés des deux duos d’experts promus en septembre dernier au service des trois moteurs de performance dont est désormais dotée la stratégie : la sélection de titres, la gestion de la poche obligataire et de l’exposition devises et le pilotage de la composante macro-économique, la construction de portefeuille et la gestion des risques.

De nationalités américaine et suédoise, Kristofer est diplômé en commerce et en finance de l’Université d’Uppsala en Suède. Il rejoint Carmignac en provenance de Swedbank Robur, où il a dirigé depuis 2006 plusieurs fonds actions sur les marchés développés et émergents. En avril 2016, Kristofer a pris la responsabilité d’une stratégie actions internationales, aujourd’hui notée cinq étoiles par Morningstar et dont l’encours sous gestion est de l’ordre de 10 milliards d’euros. En mars 2020, il a été nommé gérant d’un fonds actions technologiques, aujourd’hui également notée cinq étoiles par Morningstar 1 et dont l’encours sous gestion atteint
12,8 milliards d’euros.

Kristofer est un expert de la sélection de titres. Fort d’une approche d’investissement éprouvée combinant la recherche fondamentale approfondie sur les entreprises et analyse macroéconomique pragmatique, Kristofer a obtenu des résultats exceptionnels sur le long terme.

Depuis qu’il en a pris la gestion en avril 2016, le fonds actions internationales a surperformé son indice de référence et la moyenne de sa catégorie respectivement de 133 % et de 145 %, et l’encours sous gestion a été multiplié par près de cinq2.

De même, le fonds actions technologiques dont il a pris la gestion en mars 2020 a surperformé son indice de
référence et la moyenne de sa catégorie respectivement de 105 % et de 89 % alors que, dans le même temps, son encours sous gestion a presque triplé3
.
Édouard Carmignac déclare : « L’arrivée de Kristofer illustre l’attractivité de Carmignac pour les entrepreneurs qui nourrissent une passion pour la gestion active de conviction. Ses résultats passés sont très impressionnants et je suis convaincu que son processus d’investissement éprouvé profitera largement à nos clients sur le long terme.
Je tiens également à remercier David Older pour sa contribution au développement de l’équipe actions de Carmignac. Je profite de cette occasion pour lui souhaiter le meilleur pour l’avenir. »

Kristofer Barrett ajoute : « Les prochaines années s’annoncent charnières sur les marchés actions. Je suis convaincu qu’une gestion active, permettant de mettre en œuvre des convictions dans les portefeuilles, est la clé de la réussite dans cet environnement en mutation. Carmignac a fait, en partie, sa renommée sur sa capacité à se positionner à contre-courant chaque fois que cela s’est avéré nécessaire et je suis impatient de rejoindre son équipe de gérants talentueux. »

« Après neuf années passionnantes chez Carmignac, le moment est venu pour moi de prendre ma retraite. Je laisse l’équipe et les fonds entre de bonnes mains et je continuerai à suivre de près les succès futurs de Carmignac », conclut David Older.

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La SCPI Alta Convictions acquiert à Annecy un Retail Park 100% loué et conforte son objectif de distribution

La Rédaction
Le Courrier Financier


Cet actif, acquis pour un montant d’environ 25M€ à des conditions reflétant le nouveau cycle immobilier, est en ligne avec la stratégie de la SCPI Alta Convictions de constituer un patrimoine de qualité, et de servir un rendement d’a minima 6%* en 2024 aux porteurs de parts.

Situé dans le pôle commercial établi d’Annecy Seynod qui attire 12 millions de visiteurs par an, cet actif bénéficie d’un excellent positionnement au sein d’un bassin annécien prospère et en croissance, attirant chaque année de
nouveaux habitants.

Les 9 cellules commerciales du retail park sont 100% louées à des enseignes de renom comme l’enseigne d’électroménager Boulanger, adressant aussi bien l’équipement de la personne que l’équipement de la maison. Signe que le retail park a trouvé son marché, 7 des 9 enseignes sont présentes depuis l’ouverture du site en 2007 et nombre d’entre elles ont renouvelé leur bail récemment.

Altarea IM a d’ores et déjà identifié des leviers permettant d’envisager à terme des réversions de loyers ou des sources de revenus complémentaires, en ce compris via l’amélioration des caractéristiques environnementales de l’actif (installation de panneaux photovoltaïques, bornes de recharge de véhicules électriques) et pourra s’appuyer sur les expertises reconnues en la matière du Groupe Altarea.

La SCPI Alta Convictions a été conseillée par l’étude Allez & Associés. L’acquisition a été financée par BECM (Banque Européenne du Crédit Mutuel), conseillée par Victoires Notaires Associés. JLL a été l’intermédiaire de la transaction dans le cadre d’un mandat co-exclusif avec BNP Paribas RETF.

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