Courtage : avec PrimeTime, Boursorama ouvre les opérations ABB aux particuliers

La Rédaction
Le Courrier Financier

Boursorama — banque en ligne, filiale de Société Générale — a annoncé ce mardi 1er juin le lancement de l'outil de courtage en ligne PrimeTime, à destination de ses clients investisseurs individuels. Objectif, leur ouvrir l'accès aux opérations de marché « Accelerated Book Building » (ABB) listées sur Euronext Paris — réservées aux investisseurs institutionnels.

Deux opérations par mois

Avec l'outil PrimeTime, les clients de Boursorama peuvent acquérir des actions issues d’augmentation de capital ou de cessions de titres des sociétés cotées — à un cours préférentiel par rapport au dernier cours de clôture. L'outil fonctionne en partenariat avec la plateforme PrimaryBid. Les clients sont informés des futures opérations sur la page d’accueil de leur environnement Bourse, et dans la rubrique des opérations financières.

Les utilisateurs de l'outil PrimeTime ont accès à deux opérations en moyenne chaque mois, après la clôture du marché français (à partir de 17h30) dont les caractéristiques définitives sont communiquées aux clients quelques minutes avant leur ouverture. La souscription est gratuite. Elle s’effectue en quelques clics, depuis n’importe quel terminal fixe ou mobile.

Favoriser l'accès à la bourse

Ce nouveau service rapproche les investisseurs individuels des sociétés cotées, en leur ouvrant l’accès à de nouvelles opérations financières — dans l’intérêt de toutes les parties prenantes. Les investisseurs peuvent renforcer leurs positions ou acquérir de nouvelles actions à un prix avantageux. Les entrerprises — dans un contexte marqué par le besoin de financement — bénéficient d’un soutien complémentaire de la part d’investisseurs particuliers, dont le nombre s’est multiplié depuis 18 mois.  

« Avec PrimeTime, les clients de Boursorama, spécialiste du courtage en ligne en France avec près de 200 000 nouveaux comptes Bourse depuis janvier 2020 et 2.3 millions ordres exécutés au T1 2021, bénéficient d’une nouvelle solution d’investissement en bourse jusque-là réservées aux investisseurs institutionnels — et cela simplement, gratuitement et à un cours de bourse préférentiel. Nous nous réjouissons de démocratiser l’accès à la bourse et de renforcer, comme nous le faisons depuis plus de 20 ans, le rôle clé des investisseurs particuliers dans le financement de l’économie réelle », déclare Benoit Grisoni, Directeur général de Boursorama.

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Fixing de clôture : l’AMF analyse son importance dans les échanges

La Rédaction
Le Courrier Financier

Dans le cadre de sa mission de surveillance du bon fonctionnement des marchés, l’Autorité des marchés financiers (AMF) publie ce mercredi 9 octobre une étude sur l’importance croissance du fixing de clôture. Cette phase de fin de séance de bourse atteint sur le marché français un niveau parmi les plus élevés en Europe.

Portrait-robot du fixing de clôture

Après avoir longtemps oscillé entre 20 % et 28 % jusqu’en 2015, la part des échanges réalisés au fixing de clôture n’a depuis cessé de croître. En juin 2019, elle atteignait les 41 % des montants échangés sur la séance sur Euronext Paris pour les valeurs du CAC 40. La clôture de la séance est une phase de négociation de 5 minutes environ au cours de laquelle les ordres s’accumulent dans le carnet.

Ils ne peuvent alors pas donner lieu tout de suite à une transaction, avant de se déboucler tous ensemble au même prix, le prix de clôture. La croissance des échanges sur cette phase dite de « fixing » n’est pas spécifique au marché parisien. Toutefois, elle semble s’être exercée avec une acuité plus forte en France ces deux dernières années. C’est pourquoi le régulateur a souhaité approfondir son analyse.

Plusieurs facteurs explicatifs

  • l’essor de la gestion passive, dont le mécanisme de création et annulation de part se fait généralement à la valeur liquidative en fin de journée et dont la réplication exacte implique de négocier au cours de clôture ;
  • les obligations de meilleure exécution prévues par les textes européens sur les marchés d’instruments financiers : MIF2 a renforcé les exigences en matière d’information des clients sur l’analyse des coûts de transaction et de l’impact de marché or la négociation au fixing de clôture facilite le respect de ces obligations ;
  • une volonté d’éviter de se retrouver face aux traders à haute fréquence, généralement peu présents au fixing de clôture ;
  • une amplification du phénomène via les algorithmes d’exécution des ordres, la liquidité attirant la liquidité.

Quels risques pour cette pratique ?

L’AMF s’est également intéressée aux risques que pouvait impliquer cette évolution de la structure du marché parisien, notamment une exposition accrue aux incidents opérationnels durant le fixing et une moindre liquidité sur le reste de la séance. Toutefois, depuis 2016, l’AMF n’a pas identifié d’augmentation significative des variations brutales de cours, qui aurait été synonyme d’une dégradation avérée du processus de formation des prix.

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