Objectif zéro émission nette : le rôle des institutions financières dans la transition

Roland Rott
La Française
2020 était l'année des engagements pour atteindre le zéro émission nette ; 2021 devrait être celle des engagements financiers pour y parvenir. Quel rôle les institutions financières vont-elles jouer dans la transition verte ? L'éclairage de Roland Rott, Head of ESG and Sustainable Investment Research du Groupe La Française.
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Laurent Babikian – CDP Europe : Climetrics, noter l’impact ESG des fonds

Mathilde Hodouin
Le Courrier Financier
Lutte contre le réchauffement climatique, gestion de l'eau, déforestation... Comment les CGP peuvent-ils évaluer l'impact environnemental des fonds dans lesquels ils investissent ? Comment mesurer le caractère ESG de leurs investissements ? Laurent Babikian, Directeur Marchés Capitaux Europe chez CDP Europe, présente l'outil Climetrics au Courrier Financier.
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Empreinte carbone : 168 investisseurs soutiennent la campagne du CDP

La Rédaction
Le Courrier Financier
L’ONG Carbon Disclosure Project (CDP) — plateforme de reporting environnemental à but non lucratif — annonce ce mardi 21 juin que 168 investisseurs soutiennent son initiative dans 28 pays, afin […]

L'ONG Carbon Disclosure Project (CDP) — plateforme de reporting environnemental à but non lucratif — annonce ce mardi 21 juin que 168 investisseurs soutiennent son initiative dans 28 pays, afin d'inciter les entreprises à fort impact environnemental à publier leurs données par le biais du CDP. Parmi ces investisseurs figurent notamment Amundi, Covea, Ostrum AM, OFI AM, Legal & General Investment Management, La Financière de l’Echiquier, ODDO BHF AM ou encore Schroders.

Les 1 320 entreprises concernées représentent une capitalisation boursière mondiale de plus de 28 000 milliards de dollars US. Par ailleurs, elles émettent collectivement, selon les estimations, plus de 4 700 mégatonnes (Mt) d'équivalent dioxyde de carbone (CO2) par an, soit plus que l'ensemble de l'Union européenne (UE).

Plaidoirie pour la transparence

Cette mobilisation des investisseurs est coordonnée par la campagne de non-divulgation 2021 du CDP — qui vise à accroître la transparence environnementale des entreprises qui n'ont jamais publié leurs émissions ou qui ont cessé de le faire, par l'intermédiaire du CDP. La campagne de « non-divulgation » de l'année dernière a donné lieu au taux de réponse le plus élevé à ce jour, avec plus du double d'entreprises ayant publié des informations par rapport à 2019.

Cette opération montre également que les entreprises sont plus de deux fois plus susceptibles de le faire par le biais du CDP lorsqu'elles sont incitées directement par les investisseurs. La liste de ces entreprises comprend Aéroports de Paris, Bonduelle, Dassault Aviation et EssilorLuxottica, ainsi que des entreprises comme Netflix, Alibaba Group, Rio Tinto et Prada.

Avec 168 investisseurs, la campagne de cette année rencontre un engouement important. Le nombre d’investisseurs est en hausse (56 %) par rapport à l’année dernière. La dynamique de croissance des engagements de neutralité carbone et des investissements dans les produits durables prend de l’ampleur à l’approche de la COP26.

Mesurer l'impact climatique

Pour respecter ces engagements, les institutions financières doivent publier l’impact environnemental de leur portefeuille afin de mieux comprendre et de mieux gérer l'impact de leurs investissements. Les entreprises seront invitées à soumettre leur réponse aux investisseurs via la plateforme en ligne du CDP et les investisseurs communiqueront avec les entreprises au cours de l'été, avant la fermeture de la plateforme.

En 2021, un cinquième (20 %) des entreprises sélectionnées par les investisseurs communiquent déjà par le biais du CDP leur impact sur un thème précis : le changement climatique, les forêts ou la gestion durable de la ressource en eau. Elles sont incluses parce qu'elles ne divulguent pas encore de données sur un autre thème identifié comme important pour elles.

La majorité (58%) des entreprises ont été sélectionnées par les investisseurs afin qu’elles rapportent leur impact sur le changement climatique. Près d'un quart (21%), dont Bonduelle, Prada et Faurecia, ont été invitées à communiquer les données de leur impact sur au moins deux thèmes parmi le changement climatique, les forêts ou la gestion durable de l'eau.

Fournir des données fiables

« L'engagement des investisseurs est essentiel pour encourager la publication d'informations, une première étape majeure de l’engagement environnemental. Le changement climatique, la déforestation et la gestion durable de l'eau constituent une menace directe pour les investissements, et les entreprises qui ne publient pas leur impact courent le risque d'être distancées par leurs concurrents dans leur accès aux investissements », réagit Laurent Babikian, Directeur des marchés de capitaux au CDP Europe.

« Comme le démontre la croissance soutenue et le succès de cette campagne, les investisseurs ont besoin de données fiables, comparables et complètes. Pour que cela soit possible et pour les aider à définir et à atteindre leurs propres ambitions de neutralité carbone, ils attendent des entreprises qu'elles s'engagent pleinement vis-à-vis des normes alignées sur la TCFD en matière de publication de données environnementales », ajoute-il.

« Plutôt que de détourner l'attention, la pandémie de Covid-19 a conforté la nécessité des investisseurs de faire face aux risques systémiques mondiaux tels que le changement climatique, et le vent peut rapidement tourner contre les entreprises qui ne tiennent pas compte des demandes des investisseurs », conclut Laurent Babikian.

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[ETUDE] Climat : le secteur financier sous-estime les risques les plus importants

La Rédaction
Le Courrier Financier

Le Carbon Disclosure Project (CDP) — organisation mondiale à but non lucratif — publie ce mercredi 28 avril son rapport Le temps de la Finance Verte (en anglais), consacré aux émissions de gaz à effet de serre (GES) financées par les activités d'investissement. Ce document passe au crible les données environnementales structurées et comparables fournies par 332 institutions financières (investisseurs institutionnels, sociétés de gestion, banques et assureurs) qui représentent 109 000 Mds$ d'actifs.

Quel impact des portefeuilles ?

Les GES associées aux activités d’investissement, de prêt et de souscription d’assurance des institutions financières, sont en moyenne plus de 700 fois supérieures à leurs émissions directes. La quasi-totalité des impacts et des risques climatiques liés aux institutions financières proviennent du financement de l’économie. Pourtant, seules 25 % des institutions financières interrogées ont déclaré les émissions de leur portefeuille.  

84 organisations ont déclaré l’impact de leur portefeuille, dont AXA Groupe, Société Générale, Allianz SE et Legal and General, qui représentent un total de 27 000 Mds$ d’actifs sous gestion. Plus de la moitié d'entre elles ont inclu moins de 50 % de leurs portefeuilles dans leurs rapports sur les émissions financées. Un nombre croissant d’institutions financières qui s’engagent en faveur d’une économie neutre en carbone. Le secteur doit donc prendre des mesures supplémentaires pour aligner les portefeuilles sur cet objectif.

Moins de la moitié des banques (45 %), des investisseurs institutionnels (48 %) et des gestionnaires d'actifs (46 %) déclarent prendre  des mesures pour aligner leurs investissements sur un objectif bien inférieur à 2 °C, et seulement  27 % des assureurs le font pour les primes. Ces mesures comprennent, par exemple, la fixation d’objectifs de réduction des émissions financées, par l’engagement auprès des entreprises  financées ou l’investissement dans les énergies renouvelables.

Mesurer les risques liés au climat

En plus de sous-déclarer les émissions de leur portefeuille, les institutions financières sous-estiment également les risques liés au climat. Si elles identifient plus couramment les risques opérationnels directs liés au climat, tels que les dommages physiques (41 %), la grande majorité ne déclare pas  encore les risques de crédit (65 %), tels que le défaut de remboursement des emprunteurs, ou les  risques de marché (74 %), tels que les actifs échoués (stranded assets) et la dévaluation des valeurs  de marché.  

Pourtant, ces risques de crédit et de marché ont un impact financier potentiel déclaré beaucoup plus  élevé, de plus de 1 000 milliards de dollars US cumulés (contre seulement 34 milliards de dollars  US pour les risques opérationnels déclarés). Cela montre que de nombreuses institutions financières  ne déclarent pas encore et/ou ne gèrent pas leurs risques climatiques les plus importants – comme  ceux liés aux financements.  

Néanmoins, les institutions financières semblent se concentrer sur les opportunités de transition vers  une économie bas carbone. 76 % d'entre elles identifient des opportunités dans les produits  financiers durables, tels que les prêts liés à la durabilité (sustainability-linked loans), les obligations  vertes et de transition (green and transition bonds), les fonds d'investissement durables et les solutions assurantielles, dont la valeur s’élève à 2 900 milliards de dollars US. 

Essor de l'engagement actionnarial

La plupart des institutions financières font d’ailleurs état d'un suivi des questions liées au climat par  leur conseil d'administration, même si celui-ci reste largement axé sur les opérations directes plutôt  que sur les activités de financement. Cette tendance est encore plus notable dans le secteur de  l'assurance, où la supervision du conseil d'administration ne couvre l’impact du changement climatique généré par la politique de souscription que chez 31 % des assureurs.  

Les institutions financières doivent s’assurer que les entreprises qu’elles financent sont préparées à la transition vers une économie neutre en  carbone, à travers la mesure et la publication de leur impact environnemental. Seuls 46 % des investisseurs institutionnels et 50 % des gestionnaires d'actifs ont fait état d'un engagement — le plus souvent par l’engagement actionnarial. Les initiatives d'engagement collectives comme la Non-Disclosure Campaign et la Science-Based Targets Campaign du CDP offrent aux  investisseurs un premier pas vers le dialogue actionnarial. 

Vers l'accélération du changement ?

« Les institutions financières détiennent la clé de l'économie neutre en carbone et protectrice des  ressources naturelles dont nous avons besoin. La totalité de l'impact environnemental du secteur financier provient de ses activités d'investissement, de prêt et de souscription de polices d'assurance, et plutôt que de contribuer à notre crise climatique, ce capital doit au contraire être exploité comme un accélérateur de changement », déclare Laurent Babikian, Directeur des engagements investisseurs, CDP Europe.

« Les institutions financières qui entendent jouer leur  rôle dans cette transition doivent rapporter pleinement l'impact de leurs financements et aligner  rapidement leurs activités en fixant des objectifs fondés sur la science. Alors que l'UE et d'autres  pays améliorent les règles de reporting obligatoire, le CDP - avec ses plus de 20 années  d'expérience dans la fourniture de données environnementales aux marchés financiers - est  idéalement placé pour évaluer le niveau d'action du secteur financier »

Titre

Le rapport Le temps de la Finance Verte cite les meilleurs exemples de pratiques des institutions financières qui ont communiqué leurs informations — notamment BNP Paribas pour les processus  d’évaluation de ses portefeuilles, Allianz SE pour sa gestion des questions liées au climat, et ABN AMRO pour la mesure et la publication des émissions de ses portefeuilles.

Le rapport Le temps de la Finance Verte du CDP analyse les données environnementales structurées et comparables fournies par 332 institutions financières représentant 109 000 milliards de dollars d'actifs. Ces institutions ont répondu au premier questionnaire 2020 du CDP sur le changement climatique destiné au secteur des services financiers et aligné sur les recommandations de la TCFD.

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Carmignac Nomme un Gérant Actions de tout premier plan pour deux de ses stratégies phares

La Rédaction
Le Courrier Financier

Kristofer prendra les rênes de la stratégie Carmignac Investissement ainsi que de la poche actions de la stratégie Carmignac Patrimoine et rejoindra également le comité d’investissement stratégique.

Cette arrivée fait suite à la décision de David Older de prendre sa retraite et de quitter l'entreprise le 4 avril 2024.

Pour la gestion de la stratégie Patrimoine, Kristofer travaillera aux côtés des deux duos d’experts promus en septembre dernier au service des trois moteurs de performance dont est désormais dotée la stratégie : la sélection de titres, la gestion de la poche obligataire et de l’exposition devises et le pilotage de la composante macro-économique, la construction de portefeuille et la gestion des risques.

De nationalités américaine et suédoise, Kristofer est diplômé en commerce et en finance de l’Université d’Uppsala en Suède. Il rejoint Carmignac en provenance de Swedbank Robur, où il a dirigé depuis 2006 plusieurs fonds actions sur les marchés développés et émergents. En avril 2016, Kristofer a pris la responsabilité d’une stratégie actions internationales, aujourd’hui notée cinq étoiles par Morningstar et dont l’encours sous gestion est de l’ordre de 10 milliards d’euros. En mars 2020, il a été nommé gérant d’un fonds actions technologiques, aujourd’hui également notée cinq étoiles par Morningstar 1 et dont l’encours sous gestion atteint
12,8 milliards d’euros.

Kristofer est un expert de la sélection de titres. Fort d’une approche d’investissement éprouvée combinant la recherche fondamentale approfondie sur les entreprises et analyse macroéconomique pragmatique, Kristofer a obtenu des résultats exceptionnels sur le long terme.

Depuis qu’il en a pris la gestion en avril 2016, le fonds actions internationales a surperformé son indice de référence et la moyenne de sa catégorie respectivement de 133 % et de 145 %, et l’encours sous gestion a été multiplié par près de cinq2.

De même, le fonds actions technologiques dont il a pris la gestion en mars 2020 a surperformé son indice de
référence et la moyenne de sa catégorie respectivement de 105 % et de 89 % alors que, dans le même temps, son encours sous gestion a presque triplé3
.
Édouard Carmignac déclare : « L’arrivée de Kristofer illustre l’attractivité de Carmignac pour les entrepreneurs qui nourrissent une passion pour la gestion active de conviction. Ses résultats passés sont très impressionnants et je suis convaincu que son processus d’investissement éprouvé profitera largement à nos clients sur le long terme.
Je tiens également à remercier David Older pour sa contribution au développement de l’équipe actions de Carmignac. Je profite de cette occasion pour lui souhaiter le meilleur pour l’avenir. »

Kristofer Barrett ajoute : « Les prochaines années s’annoncent charnières sur les marchés actions. Je suis convaincu qu’une gestion active, permettant de mettre en œuvre des convictions dans les portefeuilles, est la clé de la réussite dans cet environnement en mutation. Carmignac a fait, en partie, sa renommée sur sa capacité à se positionner à contre-courant chaque fois que cela s’est avéré nécessaire et je suis impatient de rejoindre son équipe de gérants talentueux. »

« Après neuf années passionnantes chez Carmignac, le moment est venu pour moi de prendre ma retraite. Je laisse l’équipe et les fonds entre de bonnes mains et je continuerai à suivre de près les succès futurs de Carmignac », conclut David Older.

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La SCPI Alta Convictions acquiert à Annecy un Retail Park 100% loué et conforte son objectif de distribution

La Rédaction
Le Courrier Financier


Cet actif, acquis pour un montant d’environ 25M€ à des conditions reflétant le nouveau cycle immobilier, est en ligne avec la stratégie de la SCPI Alta Convictions de constituer un patrimoine de qualité, et de servir un rendement d’a minima 6%* en 2024 aux porteurs de parts.

Situé dans le pôle commercial établi d’Annecy Seynod qui attire 12 millions de visiteurs par an, cet actif bénéficie d’un excellent positionnement au sein d’un bassin annécien prospère et en croissance, attirant chaque année de
nouveaux habitants.

Les 9 cellules commerciales du retail park sont 100% louées à des enseignes de renom comme l’enseigne d’électroménager Boulanger, adressant aussi bien l’équipement de la personne que l’équipement de la maison. Signe que le retail park a trouvé son marché, 7 des 9 enseignes sont présentes depuis l’ouverture du site en 2007 et nombre d’entre elles ont renouvelé leur bail récemment.

Altarea IM a d’ores et déjà identifié des leviers permettant d’envisager à terme des réversions de loyers ou des sources de revenus complémentaires, en ce compris via l’amélioration des caractéristiques environnementales de l’actif (installation de panneaux photovoltaïques, bornes de recharge de véhicules électriques) et pourra s’appuyer sur les expertises reconnues en la matière du Groupe Altarea.

La SCPI Alta Convictions a été conseillée par l’étude Allez & Associés. L’acquisition a été financée par BECM (Banque Européenne du Crédit Mutuel), conseillée par Victoires Notaires Associés. JLL a été l’intermédiaire de la transaction dans le cadre d’un mandat co-exclusif avec BNP Paribas RETF.

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