Placements ESG : un potentiel d’alpha pour les investisseurs, selon une étude Natixis IM

Responsabilité sociale - Natixis IM publie cette semaine un rapport sur les critères Environnementaux, Sociaux et de Gouvernance (ESG) dans les stratégies de gestion. Natixis IM a compilé les résultats de 4 enquêtes mondiales réalisées auprès des professionnels de l'investissement. L'ESG n'intéresse pas seulement les jeunes et les particuliers, il attire de plus en plus les investisseurs institutionnels.

Natixis Investment Managers (IM) — acteur mondial de la gestion d’actifs — publie ce lundi 20 mai un rapport sur les critères Environnementaux, Sociaux et de Gouvernance (ESG) dans les stratégies de gestion. Les investisseurs reconnaissent de plus en plus le potentiel de création d’alpha de ces placements. Natixis IM a compilé les résultats de 4 enquêtes mondiales réalisées auprès des CGPI, des investisseurs particuliers, des investisseurs institutionnels et des sélectionneurs de fonds professionnels.

Un appétit croissant pour les placements ESG

Les principales conclusions révèlent que 59 % des CGPI, 57 % des sélectionneurs de fonds professionnels et 56 % des investisseurs institutionnels, pensent qu’il est possible de générer de l’alpha grâce aux stratégies ESG, notamment en atténuant l’exposition aux risques sociaux et de gouvernance. Plus de la moitié (56 %) des investisseurs individuels estiment que les entreprises qui font preuve d’un niveau d’intégrité élevé surpasseront leurs pairs.

Les investisseurs institutionnels continuent de montrer la voie en adoptant les stratégies ESG dans leurs portefeuilles. Près des deux tiers d’entre eux (66 %) estiment que l’investissement ESG deviendra pratique courante au cours des cinq prochaines années, contre 60 % en 2017. Parmi ceux qui mettent en œuvre des stratégies ESG aujourd’hui, 46 % estiment que l’analyse ESG est aussi importante pour leur processus de placement que l’analyse fondamentale traditionnelle.

Notations plus poussées et priorité à l’environnement

L’enquête révèle aussi la nécessité d’établir des reportings et notations plus poussés. Plus des deux tiers (68 %) des CGPI répondent qu’ils seraient plus enclins à recommander des placements ESG s’ils disposaient de données et de rapports de meilleure qualité. « Des actions sont nécessaires, notamment en matière de taxonomie et de labels dans l’ensemble de l’industrie, mais aussi en faveur d’une plus grande transparence sur les reporting ESG et le climat », explique Jean Raby, Directeur général de Natixis Investment Managers.

Dans le monde entier, l’environnemental reste la première des considérations ESG pour les professionnels de l’investissement. Interrogés sur les indicateurs prioritaires dans leur stratégie, plus des trois quarts (76 %) des investisseurs institutionnels désignent le facteur environnemental, devant la gouvernance (70 %) et le volet social (61 %). Ce choix apparaît aussi chez les sélectionneurs de fonds, pour qui le facteur environnemental arrive en premier dans quatre cas sur cinq (80 % des répondants), suivi par la gouvernance (73 %) et les questions sociales (65 %).

Les investisseurs institutionnels prennent les devants

Les investisseurs institutionnels prennent les devants concernant l’ESG. Ils sont déjà six sur dix à intégrer l’ESG dans leurs portefeuilles, et la majorité d’entre eux (55 %) prévoient d’accroître leurs allocations en 2019. Les investisseurs institutionnels intègrent un large éventail de stratégies ESG, qui s’appuient le plus souvent sur l’intégration, c’est-à-dire l’incorporation de l’analyse des facteurs ESG au processus d’analyse fondamentale.

L’investissement ESG fait également son chemin sur les marchés wholesale, où 65 % des sélectionneurs de fonds déclarent en avoir fait un élément clé de leurs stratégies. Dans cette sphère, ils sont un peu moins nombreux à recourir à l’intégration complète (28 %) et à l’exclusion (22 %), mais plus nombreux à utiliser à la fois l’investissement à impact et les approches « best-in-class » (15 % dans les deux cas).

L’ESG plaît aux jeunes et aux particuliers en quête de valeurs

Plus les investisseurs particuliers sont jeunes, plus ils pensent que leurs investissements peuvent avoir un impact positif pour la société. C’est le cas pour 56 % des Millenials (nés entre 1980 et 1999) et pour près de la moitié (48 %) de la Génération X (nés entre 1966 et 1979). Seuls 41 % des baby-boomers (nés entre 1946 et 1964) et 30 % des membres de la « génération silencieuse » (nés entre 1920 et le début des années 1940) étaient de cet avis.

L’adéquation entre valeurs personnelles et investissement séduit surtout les particuliers. 81 % d’entre eux estiment important de personnaliser leurs placements en fonction de leurs convictions. Toutefois, 48 % des Français ne sacrifient pas la performance sur l’autel de leurs convictions personnelles. Près de trois investisseurs institutionnels sur cinq (59 %) et plus de la moitié (52 %) des sélectionneurs de fonds professionnels citent le besoin d’aligner leurs stratégies d’investissement sur les valeurs de leur institution comme principale raison pour intégrer les critères ESG.

La Rédaction - Le Courrier Financier

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