La progression des dépôts à vue s’achève-t-elle ?

Patrimoine - Les dépôts à vue ont atteint, à la fin du mois de septembre 2018, plus de 447 milliards d’euros, ce qui constitue un nouveau record. Dix ans auparavant, ils ne s’élevaient qu’à 244 milliards d’euros. La progression des dépôts à vue intervient, en 2012, après le début de la crise des dettes souveraines. Elle s’explique par l’aversion des Français aux risques.

Face aux menaces financières, ils ont souhaité accroître leurs liquidités. Par ailleurs, la diminution du rendement des produits de taux les a conduits à renoncer à placer une partie de leurs revenus sur des produits d’épargne. Enfin, l’assujettissement d’une grande partie des revenus de l’épargne, en 2012, au barème de l’impôt sur le revenu a également eu un effet dissuasif.

A contrario, l’instauration du prélèvement forfaitaire unique semble avoir provoqué un changement d’état d’esprit chez certains épargnants, la progression des dépôts à vue semblant se ralentir. Sur les 8 premiers mois de l’année, les flux ont atteint 2,7 milliards d’euros contre 3,2 milliards d’euros sur la même période en 2017.

 

Encours dépôts à vue ménages

 

(Source : Banque de France – CDE)

Jean-Pierre Thomas

Président du Cercle de l'Epargne

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