Gouvernement d’entreprise : l’AFG publie ses recommandations 2021

Patrimoine - Cette semaine, l’Association Française de la Gestion financière (AFG) publie ses recommandations pour 2021 sur le gouvernement des entreprises. Objectif, aider les sociétés de gestion dans l'exercice de leurs votes.

L’Association Française de la Gestion financière (AFG) — organisme qui représente les professionnels de la gestion pour compte de tiers — publie ce mercredi 20 janvier l’édition 2021 de ses Recommandations sur le gouvernement d’entreprise relatives aux assemblées générales et aux conseils d’administration des sociétés cotées. Cette publication intervient en amont de la saison des assemblées générales.

Ce document vise à aider les sociétés de gestion dans l’exercice de leurs votes. « L’industrie française de la gestion d’actifs agit avec conviction et régulièrement pour faire progresser le gouvernement d’entreprise. Celui-ci est un sujet d’importance dans le cadre de l’action générale que mène l’industrie en faveur de la qualité des actifs, de l’investissement responsable et de l’épargne longue », déclare l’AFG.

Les principales modifications 2021 portent sur les points suivants :

1/ Actionnariat salarié :

L’AFG est favorable à la promotion de plan à destination des salariés afin d’élargir le partage des performances de l’entreprise à l’ensemble des salariés.

 2/ Assemblée générale hybride :

L’AFG n’est pas favorable, hors période de pandémie, à des assemblées générales uniquement sous forme virtuelle.  S’agissant d’assemblées générales hybrides, celles-ci devraient offrir aux actionnaires à distance des droits similaires à ceux des actionnaires physiquement présents (poser des questions écrites ou orales, révoquer ou proposer des administrateurs…).

 3/ Souveraineté de l’assemblée générale :

L’AFG recommande que les acquisitions (au-delà des cessions d’actifs) ayant un caractère significatif et/ou stratégique soient soumises préalablement au vote des actionnaires. En revanche, l’AFG n’est pas favorable :

  • aux délégations de compétence au conseil concernant des opérations de fusions par absorption, scissions, ou apports partiels d’actifs ;
  • à l’utilisation de moyens de défense anti-OPA sans validation préalable par l’assemblée générale.

 4/ Rémunération des dirigeants :

L’AFG recommande que le règlement des plans d’options ou actions gratuites prévoie, en cas de rejet de la rémunération ex-post par l’assemblée générale, la perte des plans distribués lors du précédent exercice ;

En cas de mise en place d’un nouveau régime de retraite surcomplémentaire, l’opportunité de mettre en place un régime à cotisations définies devrait être étudiée par l’entreprise.

 5/ Autres évolutions :

L’AFG recommande aux émetteurs de fixer des objectifs de féminisation de l’encadrement supérieur afin de contribuer à une meilleure gestion des ressources humaines et une meilleure représentativité des femmes dans les instances décisionnaires.

Les acteurs devraient veiller à ce que les votes sur des résolutions d’AG reçus dans les délais légaux ne soient pas rejetés sans motif. Par ailleurs, un administrateur ne devrait pas toucher de rémunérations pour des prestations de service, ou via des filiales, afin de ne pas être en situation de conflit d’intérêts.

En outre, l’AFG participe activement aux réflexions sur le gouvernement d’entreprise :

  •  en France, implication dans les débats sur le GE : dialogue régulier avec le Medef, l’AFEP et l’ANSA; contacts fréquents avec l’ADAM, Proxinvest et ISS ;
  • en Europe : participation aux consultations de la Commission Européenne en matière de gouvernance,  aux travaux de l’EFAMA et de PensionsEurope ;
  • au niveau international : participation active aux travaux de l’International Corporate Governance Network (ICGN), et du Global Network of Investor Associations committee (GNIA), comité  d’associations d’investisseurs au niveau mondial.

La Rédaction - Le Courrier Financier

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