Actionnariat Salarié : Amundi publie son baromètre 2020

Patrimoine - Cette semaine, Amundi publie son baromètre 2020 de l'actionnariat salarié en France. Il en ressort notamment que l’actionnariat salarié séduit davantage les ETI en 2019. La décote et l’abondement restent très répandus. Par ailleurs, la France est le premier pays européen de l’actionnariat salarié en volume.

Amundi — gestionnaire d’actifs européen, spécialiste de l’actionnariat salarié en France — dévoile ce lundi 20 juillet les résultats de son nouveau baromètre de l’actionnariat salarié. En termes d’actionnariat salarié, Amundi représente plus de 65,5 % de part de marché dans l’Hexagone soit 35,9 milliards d’euros sous gestion (chiffres AFG au 31 décembre 2019).

Ce dispositif permet à un salarié d’acquérir des actions de son entreprise dans le cadre de son épargne salariale. Le nouvel environnement règlementaire lié à la loi Pacte — combiné à une prise de conscience des nombreux avantages issus de l’association des salariés à la performance économique de leur entreprise — semble avoir encouragé nombre de celles-ci à ouvrir leur capital à leurs salariés. 

En analysant près de 200 opérations d’actionnariat salarié collectives (augmentation de capital et cession de titres) réalisées de 2013 à 2019 par près d’une soixantaine d’entreprises françaises de tailles et de capitalisations différentes (12 % d’entre elles en ayant effectué chaque année, 43 % au moins trois sur la période) et déployées dans 120 pays, le Baromètre Amundi 2020 confirme le succès de l’actionnariat salarié.

Succès chez les ETI en 2019

La dynamique de l’actionnariat salarié se confirme en 2019 avec une augmentation de + 24 % du nombre d’opérations d’actionnariat salarié entre 2018 et 2019 : 41 opérations ont été réalisées en 2019 pour 37 émetteurs contre 33 opérations en 2018. Bien que le montant souscrit par les salariés soit quasiment stable entre 2018 et 2019, il a triplé entre 2013 et 2019 passant de 0,9 Mds€ à 2,8 Mds€ en valeur de marché. 

Les opérations d’actionnariat salarié ont également été davantage suivies en 2019 (taux de souscription moyen de 41 %) qu’en 2018 (37 %), avec des montants moyens légèrement plus faibles qu’en 2018 (4089 euros en 2019 contre 4203 euros en 2018). Si 2019 confirme la progression du nombre d’opérations d’actionnariat salarié, elle révèle que ces opérations, historiquement développées au sein des grandes entreprises (GE), séduisent désormais les entreprises de taille intermédiaire (ETI) cotées et non-cotées.

Les opérations réalisées par ces dernières progressent de 100 % entre 2018 et 2019. Les taux de souscription moyens des grandes entreprises sont stables depuis 2016 (autour de 40 %) et ceux des entreprises de taille intermédiaire continuent de progresser : 47 % en 2019 contre 37 % en 2016.
En termes de secteurs, celui de la « santé » détient toujours un niveau record de participation (taux de souscription de 70 %). Il est toutefois rattrapé pour la première fois en 2019 par le secteur des « services aux collectivités » (taux moyen supérieur à 60 %). 

La décote et l’abondement

En 2019, 59 % des entreprises ont proposé une décote d’au moins 20 % à leurs salariés pour l’achat d’actions et seulement 20 % d’entre elles n’offraient aucune décote. Les offres sans décote sont principalement proposées par les entreprises non cotées et ces entreprises compensent le plus souvent via un abondement fort (souvent au moins 100 % du montant souscrit). 

L’abondement moyen versé en 2019 s’élevait à 2 275 euros, ce dernier étant majoritairement versé en numéraire (73 % de l’abondement est distribué en numéraire contre 27 % en actions). La distribution de l’abondement en actions est une pratique très fréquente pour les offres proposées à l’international. En termes de secteurs, les abondements les plus importants sont ceux proposés dans le secteur de « l’industrie », la « finance » et la « santé » (supérieurs à 3 000 euros).  

La France, première en Europe 

En Europe, près de 9 grandes entreprises (GE) sur 10 (89 %) ont un plan d’actionnariat salarié et en lancent un tous les 3 ans. A fin 2019, plus de 7,2 millions de salariés actionnaires, détenaient près de 400 milliards d’euros au travers de l’actionnariat salarié. La France reste le 1er pays européen par le montant total du capital détenu par les salariés (près de 110 milliards d’euros) mais aussi par le nombre d’actionnaires salariés (près de 3 millions, soit près de 40 % des salariés actionnaires en Europe).

Les opérations d’actionnariat salarié sont davantage suivies en France avec un taux moyen de souscription de 49 % contre 20 % en moyenne à l’international. Les montants moyens souscrits sont aussi plus importants en France (4 117 euros) qu’à l’international (2 270 euros). Ainsi, le montant moyen souscrit par les salariés ayant accès à de l’actionnariat salarié en France en 2019 représente-il 11,6 % du salaire brut, soit une grande partie du taux d’épargne des ménages en France (14,2 % selon l’INSEE).

De plus, les Français conservent en moyenne les avoirs 13 ans, bien au-delà de la période des 5 années de blocage. L’actionnariat salarié reste l’un des modes d’épargne privilégiés des Français. « Malgré le contexte particulier de cette année, 90 % de nos entreprises clientes ont maintenu leur opération d’actionnariat salarié en 2020. Ces opérations ont rencontré un grand succès en termes de participation, gage de la pertinence de ce dispositif », précise Xavier Collot, Directeur Epargne Salariale et Retraite chez Amundi.

La Rédaction - Le Courrier Financier

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