Conseil Financier Indépendant : les CGP très réactifs pendant la crise, selon Nortia

Asset Management - Cette semaine, Nortia publie son Observatoire du Conseil Financier Indépendant. D'après cette étude, la crise sanitaire du coronavirus a eu un impact très fort sur l'activité des CGP partenaires de la plateforme et sur les choix de leurs clients épargnants.

Nortia — spécialiste en assurance vie, compte-titres et prévoyance, filiale du groupe DLPK — publie ce jeudi 6 mai son Observatoire du Conseil Financier Indépendant. D’après cette étude, la crise mondiale du Covid-19 a fortement impacté les choix des CGP partenaires de Nortia et de leurs clients.

Vision à long terme

L’Observatoire s’appuie sur les mouvements d’arbitrages, les versements initiaux et complémentaires — par classe d’actifs — de près de 1 000 CGP actifs sur la plateforme Nortia. Dédiée aux CGP avec 12 milliards d’euros d’encours, Nortia mesure les grandes tendances en termes d’allocation.

Sécurisation et diversification des portefeuilles, les CGP sont restés très réactifs. « La crise sanitaire n’a pas suscité de mouvement de panique chez les investisseurs, une vision de long terme qui a permis à nos partenaires de continuer à placer des capitaux dans les fonds actions européennes et internationales, notamment », analyse Philippe Parguey, directeur général.

Collecte et encours

En termes de collecte brute sur le trimestre, la part des OPCVM est passée de 35 % au 4e trimestre 2019 à 26 % au 1er trimestre 2020. Le grand gagnant sur la période reste l’immobilier, qui passe de 10 % au 4eT 2019 à 23 % au 1er T 2020. Tous les types de supports sont concernés (SCPI, OPCI, etc.), ce qui confirme leur place majeure de la gestion de patrimoine. La part dédiée aux fonds en euros reste stable.

En termes d’encours, la part consacrée aux fonds en euros continue à témoigner de la volonté des CGP de sécuriser les portefeuilles de leurs clients, passant de 40,7 % fin 2019 à 46,1 % fin mars. Les SCPI progressent légèrement de 3,8 % à 4,3 %.

Concernant l’encours sur les compte-titres, la part des espèces a progressé modérément, passant de 15 % à 18 % en 3 mois, au détriment des OPC (64,4 % fin 2019 contre 61,1 % fin mars), alors que la part consacrée aux produits structurés est restée stable (15,3 %). 

Volatilité et arbitrages

En termes d’arbitrages entre les classes d’actifs, il est intéressant de faire un zoom sur les réactions pendant la crise : deux périodes se sont succédées. Entre le 2 et le 15 mars derniers, des mouvements forts sont intervenus en faveur des fonds en euros, pour répondre aux besoins de sécurisation des CGP et de leurs clients, dans une période de très grande incertitude. Ceci s’est accompagné de désinvestissements massifs sur les fonds diversifiés : la décollecte s’est accélérée jusqu’à mi-mars avant de ralentir peu à peu.

A partir du 16 mars, Nortia constate des réinvestissements progressifs vers les fonds actions, délaissés la 1ère semaine de mars. Toutefois très vite, la dynamique a repris lors de la 2e semaine, et n’a globalement pas faibli, même lors de l’entrée en vigueur du confinement en Europe et aux États-Unis. La très grande majorité des flux bénéficie aux fonds actions européennes et internationales.

Face au regain de volatilité, et dès la mi-mars, les produits structurés ont bénéficié de flux d’investissement solides. De leur côté, les fonds obligataires n’ont pas connu de rebond marqué. Leur décolle reste significative depuis début mars 2020, avec une semaine particulièrement « noire » pour les fonds investis en obligations internationales entre le 9 et le 13 mars. La tendance à la décollecte ralentit, voire s’inverse. Quand la collecte est positive, elle reste très contenue.

La Rédaction - Le Courrier Financier

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