Résidences secondaires : en tirer des revenus

Immobilier - Détenir sa maison de vacances est un rêve qui se paye cher. Les équipements ou les impôts fonciers représentent plus de la moitié des dépenses.

Même en bon état, une résidence secondaire demande également un entretien régulier pour lequel il faut compter environ 1 % de la valeur du bien, voire le double s’il se situe au bord de la mer ou encore à la montagne. À cela, il faut ajouter le coût du transport qui peut augmenter la facture si l’on s’y rend régulièrement. Pour couvrir une partie de ces dépenses et tirer un complément de revenus, il est possible de louer sa maison quelques semaines par an.

Passer par une agence ou un site spécialisé

Pour cela, un propriétaire peut passer par l’intermédiaire de sites de petites annonces gratuits ou payants. Gérer soi-même la location de sa maison demande néanmoins du temps : l’annonce doit proposer un descriptif détaillé du bien, avec des photos de toutes les pièces, et préciser les tarifs par période. Il faut aussi gérer les plannings de location et être présent le jour du chassé-croisé des locataires.

Face à la concurrence accrue, la maison doit également remplir certaines exigences en étant, par exemple bien équipée (électroménagers…) et se trouvant de préférence dans une région touristique. L’autre possibilité consiste à déléguer la gestion du bien à une agence immobilière. Cette dernière peut tout prendre en charge, de la mise en ligne de l’annonce à l’accueil des locataires. En contrepartie, elle empoche en moyenne entre 15 à 25 % des loyers.

Faire classer son bien en meublé de tourisme

Pour optimiser ses revenus, un propriétaire a la possibilité de faire classer son logement en « meublé de tourisme ». Ce classement (qui va de 1 à 5 étoiles) est valable pendant une durée de cinq ans. Il peut être obtenu auprès d’un organisme accrédité dont la liste est fournie dans les offices de tourisme. Tous les logements sont évalués selon la qualité de leurs équipements, des services proposés, des bonnes pratiques en matière de respect de l’environnement ou de l’accueil des clients en situation de handicap.

Ce classement a plusieurs avantages. Il permet de bénéficier d’un abattement de 71 % sur le montant des loyers (contre 50 % en meublé classique). Il apporte également un gage de sérieux puisque les meublés de tourisme, soumis à des contrôles, limitent les mauvaises surprises pour les locataires. Le logement ne peut, en revanche, pas être loué plus de 12 semaines consécutives à un même occupant. Enfin rappelons qu’un meublé de tourisme, classé ou non, doit être déclaré auprès de la mairie de la commune où il se trouve. Dans le cas contraire, le loueur s’expose à une amende qui peut atteindre 450 euros.

 

Ludovic Huzieux - Artémis Courtage

Co-fondateur

Voir tous les articles de Ludovic