Immobilier résidentiel : un marché toujours aussi attractif malgré la crise

Immobilier - La crise sanitaire a plongé le marché immobilier dans l'incertitude. Malgré l'augmentation des taux, le secteur reste attractif pour les Français. L'immobilier résidentiel est-il toujours un axe de diversification patrimoniale pertinent ?

Après un coup d’arrêt brutal d’activité dû au confinement et dans un contexte important de précautions sanitaires, la reprise du marché immobilier reste progressive en cette période de juin 2020.

Un marché encore dans l’incertitude

Le choc subi par notre économie, l’impossibilité de connaître les réels impacts de la crise sur les entreprises et les ménages, ainsi que la fragilité soutenue de la situation sanitaire actuelle, ont pour conséquence de rendre le marché immobilier incertain.

Il est encore trop tôt pour connaître la façon dont le post-confinement va se dérouler et comment cela va se traduire sur l’activité. Si nous nous référons à la précédente crise économique de 2008, les volumes de transactions avaient diminué d’environ 30 % et les prix d’environ 20 % avant repartir à la hausse un an plus tard.

Un attrait toujours aussi important

Même s’il est difficile à l’heure actuelle de dégager les premières tendances du secteur ou de se forger une première opinion, nous constatons que l’investissement immobilier attire toujours autant les Français. Certains veulent s’agrandir et avoir un jardin suite à cette expérience de confinement.

D’autres souhaitent une habitation adaptée au télétravail qui pourrait devenir une norme à partir de la rentrée 2020. Cette évolution du cadre de travail, ajoutée aux perspectives du projet du Grand Paris, nous permet ainsi d’imaginer un nouvel engouement pour la seconde couronne voire la troisième couronne parisienne, où les prix sont encore abordables.

Une légère augmentation technique des taux

Selon les chiffres publiés par l’Observatoire Crédit Logement / CSA, après un premier trimestre durant lequel le taux moyen d’emprunt immobilier à long terme (15 à 25 ans) n’avait augmenté que de 1 à 2 points de base chaque mois, il y a eu un accroissement de 7 points de base en mai. Concrètement, les taux se sont élevés en moyenne à 1,25 % au mois de mai, contre 1,18 % en avril. 

Cette légère augmentation principalement technique n’est pas encore le signe d’une remontée durable. Enfin, les recommandations formulées par la Banque de France fin 2019 — invitant les banques à se montrer plus sélectives sur les demandes de crédit — réduisent le nombre d’acheteurs potentiels et ne vont pas faciliter la relance du marché.

Une période favorable à l’achat ?

Dans toutes crises ou moments d’incertitudes, il y a des opportunités à saisir ! Au regard des investisseurs, l’immobilier résidentiel constitue sur le long terme un axe de diversification patrimonial peu risqué et dont le rendement optimisé par le levier du financement est nettement supérieur au taux sans risque. Ainsi, nous pensons que pendant ces périodes troublées, avoir des liquidités et une capacité d’endettement vous permettra de vous positionner favorablement.

Audrey Texier-Godet et Benjamin Spivac

Ingénieurs patrimoniaux

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