Logements anciens : les disparités subsistent

Immobilier - Dans un contexte social et économique difficile, l’immobilier demeure une valeur refuge, tant pour les investisseurs que pour les particuliers soucieux de mettre leur épargne à l’abri des fluctuations boursières, loin d’être rassurantes ces dernières années.

À fin juillet, le volume des ventes au niveau national continuait à progresser. Le nombre de transactions de logements anciens réalisées au cours des douze derniers mois est estimé à 839000, en hausse de 15 % sur un an, dépassant le point culminant enregistré en février 2012.

Si les ventes sont reparties, c’est que les acheteurs n’anticipent plus de baisses de prix et jugent le moment opportun pour franchir le pas étant donné les taux d’intérêt historiquement bas. Les conditions de financement constatées depuis plusieurs mois favorisent cette augmentation des volumes. En effet, le pouvoir d’achat des ménages qui acquièrent un logement s’est amélioré depuis la baisse des taux et le renforcement du PTZ. Mais on peut craindre que cette demande ne provoque une augmentation des prix.

Toutefois, selon l’indice Notaires de France – Insee, au deuxième trimestre 2016, les prix des logements anciens sont stables par rapport au premier trimestre 2016, après trois trimestres de légère hausse. Cette stabilité recouvre cependant des situations différentes: les prix des appartements augmentent (+0,4 %), tandis que ceux des maisons, plus erratiques, se replient légèrement (-0,4 %).

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Pour le deuxième trimestre consécutif, les prix des logements anciens s’accroissent sur un an: +0,6 % par rapport au deuxième trimestre 2015. Cette légère reprise concerne les maisons (+0,7 %) et aussi, pour la première fois depuis quatre ans, les appartements (+0,5 %).

En Île-de-France, les prix des logements anciens augmentent pour le deuxième trimestre consécutif (+0,8 % par rapport au premier trimestre 2016). Sur un an, les prix continuent donc de se redresser: +1,4 % entre le deuxième trimestre 2015 et le deuxième trimestre 2016. Cette reprise concerne à la fois les maisons (+1,2 % sur un an) et les appartements (+1,5 %).

En province, les prix des logements anciens se replient légèrement entre le premier et le deuxième trimestre 2016 (-0,5 %), après trois trimestres de légère hausse. Ils sont cependant plus élevés qu’un an auparavant (+0,3 %). En effet, les prix des maisons restent en hausse (+0,6 % entre le deuxième trimestre 2015 et le deuxième trimestre 2016), et la baisse des prix des appartements s’atténue encore (-0,5 % après -0,9 % au premier trimestre).

En termes de prix médians, les évolutions restent disparates d’un département à l’autre, le prix des appartements étant orienté majoritairement à la baisse, tandis que celui des maisons l’est majoritairement à la hausse. Cependant, certains secteurs géographiques comme l’Ile-de-France connaissent des inversions de la courbe des prix.

Au niveau des principales villes de province, à Bordeaux, Nantes, Toulouse, Marseille, Lille et Strasbourg par exemple, les prix des appartements anciens progressent entre 1 % et 6 %. En revanche, ils continuent de diminuer à Saint-Etienne (-4,1 %), Rennes (-1,2 %) et à Montpellier (-3,8 %). Ainsi, bien que le marché s’améliore fortement, des disparités subsistent.

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La Rédaction - Le Courrier Financier

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