par 
Un « stress test » grandeur nature. C’est ainsi que MeilleureSCPI.com résume l’année 2020. Dans un webinaire organisé ce mercredi 3 mars, la plateforme revient sur une année inédite pour les SCPI de rendement. La collecte nette s’élève à 6,01 milliards d’euros l’an dernier. Nous sommes certes à – 30 % par rapport à 2019 mais il s’agit pourtant « de la troisième meilleure collecte de leur histoire ». Un bilan plutôt positif entre « risques sanitaires, dégâts économiques et changement de normes sociétales » — notamment la généralisation du télétravail. Les gérants de SCPI ont su s’adapter, saisir les opportunités et accompagner leurs locataires.
L’essor des SCPI thématiques
La crise sanitaire a servi de fil rouge économique tout au long de l’année 2020. Le ralentissement de l’activité a pesé sur la santé du pays. D’après un point de conjoncture publié le 29 janvier dernier par l’INSEE, le PIB a reculé de 8,3 % en France l’an passé. Faute de consommer, les Français devraient avoir épargné 200 milliards d’euros d’ici fin 2021 selon la Banque de France. Passé les incertitudes du printemps, les épargnants ont réaffirmé leur intérêt pour la pierre-papier. Le T4 2020 enregistre un fort rebond de la collecte (+52 % par rapport au T3 2020) avec 1,531 milliard d’euros de collecte — avec un attrait prononcé pour les SCPI spécialisées.
En 2020, les SCPI ont attiré plus d’1 million d’investisseurs. Les épargnants ont marqué un intérêt prononcé au T4 2020 pour les SCPI spécialisées — qui se positionnent sur des secteurs spécifiques type santé, développement durable, logistique, hôtellerie, etc. Les SCPI spécialisées ont ainsi doublé leur collecte nette au T4 2020 par rapport au trimestre précédent. Elles ont même fait mieux (+ 39 %) qu’en 2019 à la même période. Alderan — spécialiste des locaux d’activité et de l’immobilier logistique — revendique ainsi plus de 70 millions d’euros collectés en 2020. La société intervenait en décembre dernier dans le cadre de nos Tables Rondes.
Le bureau n’est pas mort
L’essor du télétravail n’a pas sonné le glas des SCPI de bureaux, qui rassemblent près de 50 % de la collecte nette en 2020. Ces actifs représentent toujours près de 65 % du patrimoine des SCPI. Première typologie historique de l’investissement dans la pierre-papier, le bureau résiste bien. « L’investissement est un enjeux important pour les bureaux. Un gérant qui retravaille son actif pour le moderniser et le mettre aux normes peut multiplier sa valeur par dix », relève Jonathan Dhiver, journaliste et fondateur de MeilleureSCPI.com. Dès le T1 2020, les gérants ont anticipé en se montrant prudents dans la distribution de dividendes.
Toutes les catégories de SCPI ont vu leur TDVM diminuer. Comptez ainsi 13 points de base (pb) en moins pour les bureaux et jusqu’à 57 pb pour les SCPI de commerce — qui ont beaucoup souffert des fermetures administratives. Malgré le contexte actuel, l’investissement reste relativement maîtrisé. Il atteint 7,34 milliards d’euros en 2020, dont 40 % à l’étranger toutes SCPI confondues. Pour comparaison, les investissements atteignaient 9,51 milliards d’euros dont 33 % à l’étranger en 2019. dont En ce qui concerne les acquisitions, elles concernent majoritairement les actifs de bureaux (67,44 % des investissements réalisés).
Rendement toujours attractif
Dès le premier confinement au T2 2020, les SCPI de rendement ont mis en place des politiques de franchises, de reports ou même d’annulation de loyers auprès de leurs 35 000 locataires. Objectif, limiter au maximum les défauts de paiement. En fin d’année, la contraction du TDVM reste limitée avec un niveau de distribution attractif à 4,20 % toutes catégories de SCPI confondues (contre 4,40 % à la même période en 2019). Le pourcentage de retrait (taux de rotation des parts en 2020) reste très faible, signe que les épargnants n’ont pas paniqué. Les SCPI de rendement ont donc globalement bien amorti le choc de la crise sanitaire en 2020.
