Macron / Le Pen : le point sur leurs programmes immobilier et fiscalité

Immobilier - Deux candidats, deux programmes aux antipodes. L'occasion donc de faire le point, entre deux tours, sur les divergences des programmes du candidat dit "du milieu" et la candidate d'extrême droite en matière de fiscalité et d'immobilier.

Immobilier

En matière d’immobilier d’abord, les deux candidats n’ont pas les mêmes priorités. En effet, si chacun des candidats souhaite faciliter l’accès aux logements, ils mettent en oeuvre des moyens différents pour y parvenir.

La grande nouveauté de Macron serait la création d’un « bail mobilité professionnelle » qui faciliterait l’accès aux logements pour des acteurs actuellement exclus du marché locatif. L’idée est de concurrencer les marchés de type AirBnB dans certaines zones cibles. Il compte également définir des zones de construction prioritaires, là où Madame Le Pen entend mettre en place un grand plan d’aide à la construction et réhabilitation des logements financé par le fonds de réserve des retraites. Cette dernière souhaite, en parallèle, créer une « protection-Logement-Jeunes » grâce à une valorisation de 25% des APL jusqu’à 27 ans.

Sur le plan notarial, Macron prévoit un accès progressif à la propriété, par exemple, par plusieurs dispositifs imaginés par les notaires, tandis que Le Pen propose une baisse des frais de notaire.

Fiscalité

En ce qui concerne la fiscalité, les candidats s’attaquent à quatre axes majeurs : l’impôt sur le revenu, l’impôt sur la fortune, le prélèvement à la source et la donation/succession aux enfants. Là encore, les opinions divergent. Emmanuel Macron voit une baisse de 10 milliards d’euros de l’impôt sur le revenu pour les classes moyenne et populaire, là où Marine Le Pen voit une baisse de 10% sur les trois premières tranches qui passeraient à 12, 28 et 40%.

La candidate du Front National souhaite le maintien de l’ISF, tandis que le candidat progressiste désire instaurer un nouvel impôt sur les hauts patrimoines immobiliers. Si Monsieur Macron est pour le prélèvement à la source, ce n’est pas le cas de sa concurrente.

Pour ce qui est de la donation/succession aux enfants, le candidat « du milieu » entend instaurer un abattement de 10 000€ tous les 15 ans par enfant. Madame Le Pen parle, elle, d’un abattement tous les 5 ans.

Pour finir, les deux finalistes de ces élections présidentielles se rejoignent sur certains points : maintien de la TVA à 20%, maintien à 30 ans du délai d’exonération totale sur les plus-values immobilières et maintien du dispositif Pinel.

 

(Source : Conseil des Notaires)

Charlyne Alloin

Rédactrice - Le Courrier Financier

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