Assurance-vie : quand les promesses commerciales ne sont plus tenables…

Asset Management - Face à des taux bas manifestement durables, certains assureurs-vie s'inquiètent de voir leurs bénéfices se réduire comme peau de chagrin, et prennent des dispositions exceptionnelles. Le géant français Axa en fait notamment les frais.

Numéro 2 de l’assurance mondiale en termes de chiffre d’affaires, Axa est présent dans toute l’Europe. À partir des années 1990, en Belgique, le Groupe a commercialisé Crest20, un contrat d’assurance-vie garantissant un rendement de 4,75 % et marketé « un modèle de sécurité durable ».  La conjoncture en aura décidé autrement.

A l’époque, il n’y a rien d’exceptionnel dans ce niveau de rémunération, la dimension extraordinaire réside dans le fait que le taux est garanti à vie. Mais comme ses voisins européens, la Belgique fait désormais face à une période de taux durablement faibles, voire négatifs, et va jusqu’à placer sa dette à 8 ans à taux négatif. La rémunération à 4,75 % devient très difficile à dégager : l’écart entre ce taux et celui que l’assureur obtient sur les marchés obligataires est trop important.

Selon le quotidien belge « L’Echo », Axa a informé ses épargnants, dès le mois de juin, de son incapacité à respecter ses engagements. Les versements du mois de juin n’ont rapporté que 0,2 % aux clients du contrat. Dans l’impasse, le groupe a proposé aux détenteurs d’un crest20 souscrit avant le 31 janvier 2002 de racheter leur contrat moyennant une prime unique de 25 % du capital.

La Rédaction - Le Courrier Financier

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