Après cinq mois consécutifs de baisse, le PMI composite de la zone euro est passé de 51,0 à 51,9 en février. Cette amélioration masque toutefois des divergences sectorielles importantes.
Le PMI manufacturier a continué de se dégrader pour atteindre son plus bas niveau depuis juin 2013 à 49,3 alors que le PMI des services est remonté à 52,8 après deux mois de stabilité. A ce niveau, le PMI composite est cohérent avec un rythme de croissance dans la zone euro légèrement supérieur à 1 % au T1 2019 après +0,9 % au T4 2018.
Vers une amélioration de la dynamique en 2019 ?
Les enquêtes PMI suggèrent que la faible croissance de la zone euro au T4 2018 pourrait se prolonger au T1 2019 sans toutefois signaler une dégradation. Ce rythme de croissance décevant amène mécaniquement une révision en baisse des prévisions de croissance annuelle de la plupart des institutions, mais la dynamique devrait s’améliorer dans les prochains trimestres.
Un certain nombre de facteurs exogènes qui ont pesé sur la croissance de la zone euro (perturbations du secteur automobile, incertitude politique en Italie, etc.) se résorbent. D’autre part, l’accélération des salaires et la baisse du prix du pétrole vont redonner du pouvoir d’achat aux ménages et la politique budgétaire va être plus favorable.
Le lancement par la BCE de nouvelles opérations de refinancement à plus long terme ciblées, à partir de septembre 2019, pourrait apporter un soutien supplémentaire à l’activité.