Une semaine copieuse

Asset Management - Au menu cette semaine : le discours attendu de Donald Trump sur l'Etat de l'Union, l'appel à la grève du syndicat allemand IG Metall et une reprise encourageante de l'industrie française.

Regardons le menu économique de la semaine, très copieux

  • Mardi : en entrée, les chiffres des PIB Européen et français, qui devraient montrer une stabilité de la croissance. Nous avons aussi le discours sur l’Etat de l’Union du président Trump. Il semble que l’idée d’annoncer une sortie du NAFTA ait été abandonnée. Mais sait-on jamais ?
  • Mercredi : en plat de résistance, les chiffres d’inflation en Europe qui devraient rester stables. Mais aussi le FOMC, le dernier de Janet Yellen. Pas de décision à attendre mais une confirmation du diagnostic positif. La probabilité d’une hausse des taux sur ce meeting est très faible, 5%, la hausse est attendue sur le prochain meeting du 21 mars (probabilité : 92%).
  • Vendredi : en dessert, les chiffres d’emplois aux Etats-Unis ainsi que l’enquête ISM.
  • Et sur toute la semaine les entreprises vont continuer à publier leurs résultats du quatrième trimestre, en particulier Apple jeudi.

Pressions salariales en Allemagne ?

IG Metall, le principal syndicat allemand dans l’industrie, n’a pas réussi à obtenir un accord et appelle donc à la grève. IG Metall demande une hausse de 6% des salaires (ce serait du jamais vu depuis 1991), pour les 3,9 millions d’employés de la métallurgie. Si l’accord est obtenu il ferait tache d’huile car IG Metall donne d’habitude le « la » pour les autres négociations salariales.

Plus généralement, malgré la baisse du chômage en Europe on guette toujours des signes tangibles de pressions salariales. Presque la moitié des 2,2 millions de créations d’emplois dans la zone Euro sur un an était due à l’Allemagne (où les salaires restent toujours très sages) et en Espagne (où le taux de chômage à 17% est peu susceptible de générer des pressions salariales).

Un succès de la grève IG Metall pourrait donc changer la donne. « La courbe de Phillips est peut-être à un point d’inflexion où les salaires réagissent plus à la baisse du chômage » a d’ailleurs dit Benoit Coeuré à Davos en fin de semaine dernière.

La France recolle au peloton ?

Très bonne enquête INSEE dans l’industrie vendredi dernier : le niveau est au plus haut depuis septembre 2000. La question « perspectives personnelles de production », de loin le meilleur indicateur avancé, est actuellement à +16, ce qui correspondrait à une croissance du PIB confortablement de 2,2%.

La France a eu une reprise en retard par rapport à la zone Euro, il semble que ce ne soit plus le cas. Les attentes du consensus à 2,0% pour cette année semblent prudentes.