Une semaine mouvementée pour les marchés

Asset Management - Les Banques Centrales donnent le ton cette semaine, dans un contexte économique assagi. Dans un second temps, les marchés actions subissent plus ou moins les résultats plus bas que prévu pour les taux d'inflation. Focus sur la semaine des marchés financiers.

Une économie mondiale qui se stabilise peu à peu

Dans la zone euro, l’emploi total a progressé de + 0,4% au T1 2017 (et de 1,5% sur un an). Le nombre total d’emplois (155 M) a enfin retrouvé son niveau d’avant la crise (T1 2008). Aux Etats-Unis, l’indice général des prix à la consommation a ralenti en juillet avec une hausse de 1,9% sur un an, principalement en raison des effets de base des prix de l’énergie.

L’inflation sous-jacente a baissé également à + 1,7% sur un an (vs + 1,9% attendu). En Chine, les statistiques ont été contrastées en mai 2017 : les nouveaux prêts en yuan sont ressortis au-
dessus des attentes, à 1110 milliards RMB ; le financement social à 1060 milliards RMB (légèrement inférieur aux anticipations); la croissance de l’agrégat M2 a, elle aussi, ralenti plus que prévu (avec une hausse de 9,6%, un taux inférieur à la prévision de 10,4%). En Inde, la progression annuelle des prix de gros (WPI) a été sensiblement plus faible que prévu en mai, à 2,17% (vs 2,9% attendu et un chiffre précédent de 3,85%).

Des prévisions de taux revues à la baisse

Cette semaine, les taux courts allemands ont nettement progressé : le taux 2 ans allemand finit la semaine à -0,66% (le niveau le plus élevé depuis 6 mois). Les deux événements de la semaine pour les marchés obligatoires n’ont été espacés que de quelques heures : publication des chiffres d’inflation plus bas que prévu et FOMC. Le 10 ans américain se retrouve quasiment au plus bas de l’année. En Russie, la Banque Centrale de Russie (CBR) a baissé son taux directeur de 25 pb à 9% soit un peu moins que prévu par le consensus qui tablait sur une baisse de 50 pb.

 Taux de change : la Banque du Canada offensive 

Il y a eu peu de variations sur les grandes devises. Le dollar a connu un accès de faiblesse après la publication des chiffres d’inflation avant de se reprendre après le FOMC. La parité EUR/USD finit la semaine à 1,12. Le dollar canadien est la devise qui s’apprécie le plus sur la semaine avec le tournant agressif dans la communication de la Banque du Canada, estimant désormais qu’une solide dynamique de croissance est engagée.

Les marchés actions réagissent face à la baisse des taux

Du côté des marchés actions, on a observé un plafonnement des indices avec des baisses plus marquées sur deux segments de la cote : les pétrolières, sensibles au prix du baril et les financières, sensibles aux risques déflationnistes. A l’inverse, des secteurs comme l’immobilier et les services collectifs ont réagi favorablement à la baisse des taux.