Récession mondiale : Aviva Investors l’estime à une chance sur trois

Asset Management - Aviva Investors publie cette semaine ses perspectives trimestrielles en termes d'investissement. Quel est l'impact de la croissance sur la pondération des actions ? Qu'en est-il des obligations d'État, du crédit et de la dette émergente ? Quelle stratégie vis-à-vis du dollar américain ? Michael Grady, Responsable de la Stratégie d’Investissement et Chef Economiste chez Aviva Investors, partage son analyse.

Aviva Investors — filiale mondiale de gestion d’actifs d’Aviva — anticipe la poursuite du ralentissement de la croissance mondiale pour l’année prochaine, avec une chance sur trois qu’il puisse conduire à une récession. Le commerce mondial et l’industrie manufacturière pointent déjà dans ce sens, en grande partie à cause du différend commercial entre la Chine et les États-Unis. Le risque que le ralentissement s’étende au secteur des services, plus domestique, ne cesse de s’accroître.

Ralentissement de la croissance

Face à cela, les banques centrales ont assoupli leur politique monétaire et adopté un ton accommodant. Ce positionnement devrait se maintenir tout au long de l’année 2020. L’absence de toute pression inflationniste significative a facilité cette prise de décision. Le PIB mondial devrait progresser d’environ 3 % cette année et de 2,75 % en 2020, soit le taux de croissance le plus bas depuis une décennie.

Ce contexte de ralentissement de la croissance devrait constituer un frein pour les marchés actions. L’assouplissement de la politique monétaire permettra de soutenir le marché, même si elle bénéficiera principalement aux actifs obligataires, tels que les obligations d’État et d’entreprises.

Vers une allocations d’actifs prudente

Nos perspectives économiques ayant été revues à la baisse et les risques étant de plus en plus préoccupants, nous sommes prudents à l’égard des perspectives des actifs risqués, avec une allocation neutre aux actions. Nous préférons surpondérer légèrement les obligations d’État, le crédit et la dette émergente.

Les interventions directes et indirectes des banques centrales devraient soutenir le marché et contribuer à atténuer les risques d’une grave récession et d’une hausse des taux de défaut. Nous continuons à privilégier la surpondération du dollar américain en raison de l’augmentation de l’aversion au risque.

Michael Grady

Responsable de la Stratégie d’investissement et Chef économiste

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