Le 28 juin 2019, l’encours des obligations au rendement négatif représentait près de 13 trillions de dollars américains (USD), contre environ 8 trillions au 31 décembre dernier. Soit presque un quart du montant global des obligations de bonne qualité, quasiment le même niveau qu’en juin 2016.
Baisse des rendements obligataires
Le choix de la réserve fédérale des Etats-Unis — la Fed — d’assouplir sa politique monétaire et les annonces de Mario Draghi à Sintra — qui ont ouvert la voie à de nouvelles mesures — ont contribué à la baisse des rendements obligataires d’un nombre croissant d’émetteurs.
Le phénomène s’est poursuivi au point de pousser un nombre lui aussi croissant d’obligations en territoire de rendement négatif. Ça a été récemment le cas des obligations du Trésor Français à dix ans.
Pourquoi conserver ces actifs ?
Dans ce contexte, qu’est-ce qui peut amener des investisseurs à acheter ces obligations ? Certains investisseurs sont obligés de détenir ces obligations pour des raisons réglementaires. D’autres peuvent espérer une poursuite de la baisse des rendements et donc une appréciation du prix des obligations.
Enfin, d’autres investisseurs peuvent ne vouloir prendre aucun risque. Quoi qu’il en soit, les obligations à taux négatif constituent une réalité étonnante, d’autant que l’inflation n’est négative nulle part. En conséquence, l’acheteur d’une obligation du trésor allemand à dix ans touche en fait un rendement réel de -1,4 % !