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Une semaine très lourde attend les investisseurs — avec un nombre important de statistiques économiques, l’accélération de la saison des résultats et la conférence de presse de Jerome Powell dans le cadre de la politique monétaire ce mercredi 28 avril.
Volatilité des marchés
Les marchés pourraient être volatils cette semaine avec de nombreux résultats d’entreprises d’envergure attendus. Nous suivrons notamment, Tesla et AMD ce lundi 26 avril, Microsoft, Alphabet et Visa mardi ; Apple, Facebook, Qualcomm et Boeing mercredi ; Amazon et Mastercard ce jeudi 29 avril et enfin Exxon et chevron, dans le secteur pétrolier ce vendredi 30 avril. Au sein de l’indice CAC 40, 10 sociétés publieront également certains chiffres pour le premier trimestre.
Les attentes des investisseurs sont importantes, surtout concernant les entreprises américaines, dont la valorisation a atteint des sommets. Des résultats trop justes, comme observés chez Netflix la semaine dernière, pourraient conduire les investisseurs à douter de la pertinence d’une telle valorisation et conduire à une correction sur certains actifs. Par ailleurs, les perspectives seront surveillées avec attention, afin de juger de la force de la reprise économique à venir.
Surveiller les résultats
Côté statistiques économiques, le programme sera tout aussi chargé. Nous serons attentifs ce lundi à l’indice IFO du climat des affaires en Allemagne, ainsi qu’aux commandes de biens durables aux Etats-Unis. Ces dernières font ressortir la croissance de la consommation aux Etats-Unis et en cas de forte accélération, cela pourrait raviver certaines craintes inflationnistes.
Ce mardi 27 avril, nous surveillerons les profits des sociétés industrielles chinoises, la conférence de presse de la Banque du Japon (BoJ) sur la politique monétaire, ainsi que la confiance des consommateurs aux Etats-Unis.
Quelle politique de la Fed ?
Ce mercredi 28 avril sera la journée la plus suivie avec la conférence de presse de Jerome Powell, qui donnera une nouvelle fois les perspectives de la politique monétaire de la Fed. Celui-ci devrait confirmer une politique monétaire ultra accommodante, malgré les anticipations d’un rebond économique au plus fort depuis 40 ans.
Le président de la réserve fédérale américaine devrait continuer de minorer les craintes inflationnistes — malgré la très forte hausse du prix des matières premières, la hausse de la consommation, l’amélioration de l’emploi ou encore les pénuries dans de nombreux secteurs d’activité. Si Jerome Powell devait changer de discours sur l’un de ces deux points, les marchés financiers pourraient fortement corriger. Les taux obligataires américain eux, progresseraient de façon importante, probablement brutale.
Taxes et PIB américain
Ce jeudi 29 avril, les marchés seront attentifs à la publication de la première estimation de la croissance du PIB américain pour le T1, ainsi qu’aux nouvelles inscriptions au chômage. Enfin, ce vendredi 30 avril, nous nous intéresserons aux PMI manufacturier, non manufacturier et composite en Chine, à la croissance du PIB en Allemagne pour le premier trimestre et à l’indice des prix à la consommation en zone Euro.
Sur le plan de la politique américaine, le président Joe Biden donnera les détails de son plan de hausse d’impôts sur les gains du capital, pour les personnes les plus aisées. Celui-ci souhaite porter cette taxe à 39,6 %, soit presque le double de celui constaté aujourd’hui. Il devrait ensuite s’adresser au congrès le 28 avril afin de commencer à débattre sur ce plan.
L’ombre du Covid-19
Enfin, concernant la pandémie, bien que certains pays soient en avance sur les campagnes de vaccination, certains restent fortement impactés par les restrictions mais également par les infections. En Inde, plus de 350 000 nouveaux cas ont été détectés au cours des dernières 24 heures et la situation semble devenir incontrôlable.
Plus de 2 000 décès ont été constatés durant cette même période mais de nombreux experts estiment que les chiffres réels dépassent très largement les données officielles. Les Etats-Unis vont envoyer du matériel et la France, le Royaume-Uni et l’Allemagne ont également proposé leur soutien.
