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Le cours des indices américains continue de progresser mais la tendance haussière de fond semble de plus en plus mise à mal par les risques liés au coronavirus. En revanche, les marchés financiers chinois prennent maintenant le relais. Malgré une chute des indices phares de New York ce mardi 7 juillet, les principaux indices en Chine ont poursuivi leur hausse.
Chine, le poids des petits investisseurs
Cette accélération au sein de la seconde économie mondiale fait notamment suite à un message encourageant les investisseurs à se tourner vers les marchés en début de semaine, afin de contribuer à un rebond sain des marchés financiers. Cela a conduit — comme aux Etats-Unis précédemment — les petits investisseurs à se tourner vers la bourse plutôt que vers d’autres supports d’investissement, moins rentables actuellement.
Cette tendance fait revivre le spectre de l’évolution des marchés en Asie en 2015, qui s’était terminée par une chute très importante. Aux Etats-Unis, le ralentissement de la tendance est visible depuis la mi-juin. Les récentes informations sur le coronavirus forcent les investisseurs à se montrer de plus en plus prudents.
USA, vers de nouvelles aides ?
Aux USA, la tendance haussière est tirée par les aides sans limites de la réserve fédérale et du trésor, plutôt que par les données macro et micro économiques. Le gouvernement américain pourrait donc raviver la flamme, en suggérant de nouvelles aides à venir. Les aides aux ménages arrivent bientôt à expiration. Dans le même temps, de nombreux Etats font machine arrière sur la réouverture de l’économie. Ces faits devraient supporter cette théorie d’un nouveau soutien budgétaire et monétaire.
Certains programmes d’aides et notamment la prime de 600 dollars en supplément de l’allocation chômage, doivent se terminer à la fin du mois et cela laisserait de nombreux américains sans soutien, alors que l’économie est en train de se confiner à nouveau. Sans une nouvelle aide et bien que le budget de la première puissance mondiale se dégrade de plus en plus, de nombreux foyers se retrouveraient avec des charges à payer et sans revenu.
Malgré la communication de l’administration américaine sur l’emploi, près de 20 millions d’Américains profitent toujours de l’allocation chômage. Etant donné la situation sanitaire et le retour en arrière dans des Etats, parmi les plus peuplé du pays, les prochaines statistiques pourraient ne pas confirmer le rebond de l’économie et mettre un peu plus à risque les marchés financiers.
Sur le front du coronavirus
Concernant le virus, de plus en plus de régions dans le monde se re-confinent ou referment au moins leur économie — du fait d’une recrudescence du nombre de cas mais également du nombre d’hospitalisations. A l’image de Melbourne, du Texas ou encore de Miami, pour n’en citer que trois.
Toujours concernant le coronavirus, le président brésilien — qui adopte depuis le début de la crise sanitaire le même comportement de déni que le président américain — vient d’être testé positif au Covid-19.
Durant de la conférence de presse destinée à confirmer l’information, il s’est par ailleurs permis de retirer son masque, pour montrer aux journalistes qu’il se portait bien. Cela montre un peu plus l’inconscience du chef de l’Etat brésilien, et permet d’expliquer la sombre réalité qui touche durement le pays le plus peuplé d’Amérique du sud.
Indicateurs à surveiller
Du côté des statistiques, peu de nouvelles seront à surveiller ce mercredi 8 juillet, mise à part les stocks de pétrole aux Etats-Unis ; alors que la publication de l’API ce mardi 7 juillet faisait ressortir une hausse, ravivant ainsi les tensions concernant la demande d’or noir.
Enfin, la commission européenne publiait ce mardi 7 juillet ses prévisions économiques, qui faisaient ressortir une aggravation de la situation, avec une baisse du PIB attendu pour 2020 à 8,7 %, contre 7,7 % publié auparavant — ce qui confirme les prévisions du FMI publiées en juin.
Un œil sur les entreprises
Ces informations nous laissent penser que les résultats d’entreprises pourraient être fortement décevants pour le second trimestre, mais également que l’impact économique devrait être encore très important au cours des trimestres suivants.
La saison des résultats devrait démarrer dès la semaine prochaine. Les entreprises pourraient une nouvelle fois s’abstenir de donner des prévisions, ce qui est habituellement une source d’inquiétude pour les investisseurs.
