Il en faut peu pour être heureux. S’embrasser, aller voir sa famille, inviter des amis à diner, aller au cinéma… hakuna matata, n’est-ce pas tout simplement « avoir la possibilité de », « être libre de » faire quelque chose que nous espérons dans une vie normale, plutôt que sa concrétisation réelle ?
Marchés, redémarrage en trombe
Si la vie sociale est encore jaugée, la consommation et l’activité
économique repartent zone par zone, selon la situation sanitaire. Le
PIB américain progresse ainsi de 6,4 % au premier trimestre 2021 tandis que celui de la zone euro s’est contracté de -0,6 %. La reprise plus généralisée sera visible au cours des mois prochains, avec la levée
des dernières restrictions.
Les marchés financiers ont déjà pris de l’avance. Cette crise leur a-telle fait vraiment marquer le pas longtemps ? C’est l’Histoire éternelle de la décorrélation entre la réalité économique et les anticipations des
marchés. Heigh-ho, heigh-ho on rentre au boulot. Les résultats des
entreprises sur le premier trimestre 2021 sont ressortis globalement
largement supérieurs aux attentes tant aux États-Unis qu’en Europe,
avec des valeurs technologiques et bancaires qui ont le vent en poupe.
Quels scénarios de marchés ?
Pas de changement dans nos scénarios de marché. Le scénario central (probabilisé à 60 %) prévoit une normalisation progressive grâce au recul de l’épidémie, une croissance qui se renforce et des taux qui poursuivent leur normalisation favorable aux actifs risqués.
Les deux scénarios alternatifs prévoient des corrections boursières
contenues que nous détaillons dans le premier sujet. Le 1er scénario
alternatif (25 %) anticipe une surchauffe économique aux États-Unis,
un dérapage de l’inflation et une hausse violente des taux américains
puis dans le reste du monde. Le 2nd (15 %) est orienté sur un décalage
de la reprise économique qui limite le rebond en 2021 en raison de
l’épidémie qui persiste.