L’euro fort face à un dollar en baisse

Asset Management - Bien sûr, le niveau de l’euro n’a officiellement jamais fait partie de  la  politique  de  la  BCE.  Officieusement, la montée de la monnaie unique est-elle toutefois susceptible d’impacter les décisions des banquiers centraux de l’euroland en cette année 2018 ?

« La récente volatilité sur le marché des changes est une source d’incertitude » Mario Draghi

L’Euro vient en effet de s’apprécier de 20% depuis le 1er janvier 2017 face au dollar. La tendance reste d’ailleurs solide en ce début 2018… On a vu la semaine dernière que Mario Draghi s’évertuait à ne pas se montrer  trop  offensif  dans  son  discours une  perspective  de  normalisation  monétaire  trop agressive  encrerait  un  peu  plus  les anticipations  de remontée  des  taux,  facteur ô  combien haussier pour la parité EUR/USD. Forcément, le scénario plutôt clair des dernières semaines devient plus flou.

La banque centrale décidera-t-elle en septembre prochain un arrêt brutal de sa politique expansionniste?

Compte tenu de ces mouvements importants sur le marché des changes, la réunion du mois de mars s’annonce très attendue par les investisseurs : la BCE publiera en effet ses nouvelles prévisions de croissance et d’inflation (qui détermine comme chacun sait la politique monétaire). Pour  le  moment,  les  mouvements  sur  le  change  impactent  à  la  marge  le  consensus  des analystes sur la saison des résultats en cours. Il reste difficile de jauger en amont la politique de couverture menée par les plus grandes sociétés. Ceci étant dit, certaines analyses estiment tout de même qu’une remontée de la parité à 1.35 feraient passer la croissance des BNPA de 8% à 0% sur les actions européennes.

Heureusement, comme nous l’évoquions dans notre précédente  communication, le  marché  sous-estime probablement l’impact potentiel positif de la réforme fiscale américaine sur les sociétés européennes qui réalisent une grande partie de leur CA outre-Atlantique. A suivre…