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Le regard porté par les médias comme par les marchés sur le nouveau gouvernement semble avoir été négatif, en particulier sur l’attitude vis-à-vis de l’Union Européenne qui, si elle était poussée à l’extrême, pourrait amener à voir l’Italie quitter l’UE.
Nous pensons qu’un tel résultat serait préjudiciable pour l’Europe dans son ensemble, et pas seulement pour l’Italie. Nous soupçonnons (espérons) que l’UE le sache et ne serions pas surpris de voir s’établir un compromis. Ceci étant, nous ne nous attendons pas à une crise similaire à la crise grecque.
L’autre risque, bien sûr, réside dans l’hypothèse selon laquelle les réductions d’impôt et l’augmentation des dépenses entraîneraient une crise budgétaire. Il est à espérer qu’ils ont raison de croire que la croissance plus forte qui en résultera réduira les déficits et la dette. Nous pensons qu’il y a plus de chances que cela se produise en Italie qu’aux États-Unis.
Bien que certaines propositions puissent nuire aux banques, la réduction suggérée de la fiscalité des entreprises et des particuliers, ainsi que le désir de diminuer la charge administrative et de réduire la corruption, pourraient être exactement ce qu’il faut.
Nous pensons que le programme italien est plus équilibré que celui présenté aux médias, et nous soupçonnons que la récente réaction du marché démontrera qu’il s’agissait d’une réaction excessive (étant donné notre hypothèse que l’Italie restera dans l’UE).
