Les facteurs politiques s’éclipsent face à la bonne conjoncture et aux résultats des entreprises

Asset Management - L’environnement économique et financier reste favorable. L’élection d’un candidat français pro-européen et réformateur a rassuré tous les marchés financiers. La surperformance enregistrée par les actions européennes et de la zone euro devrait se poursuivre, après une pause probable et salutaire dans leur tendance haussière. Nous avons relevé sensiblement les objectifs pour les indices actions, qui offrent un potentiel de hausse d’environ 5% à 12 mois. Nous maintenons notre surpondération à court terme sur les actions européennes et plus spécialement en zone euro. Nous la renforcerons à toute occasion

L’environnement économique est resté favorable en avril. Le FMI a relevé ses prévisions de croissance mondiale et les statistiques restent encore mieux orientées en Europe qu’aux Etats-Unis. Les publications de résultats trimestriels ont été supérieures aux attentes et les perspectives bénéficiaires des entreprises ont été encore relevées. Les actions des Banques Centrales américaine et européenne, plus confiantes sur la croissance et l’inflation, ne sont pas encore décisives et ne pèsent pas sur la tendance des marchés boursiers. Les marchés obligataires sont calmes.

En France, l’élection, probable à l’issue du 1er tour puis confirmée ensuite, d’un Président favorable à l’Europe et aux réformes a apporté un soulagement dépassant nos frontières. Tous les marchés financiers ont salué les résultats du 1er tour et l’élimination des scénarii les plus extrêmes. L’Euro s’est apprécié sensiblement et les actions européennes ont surperformé.

Aux Etats-Unis, le processus législatif a repris. Les grandes lignes de la réforme fiscale ont été dévoilées : imposition des bénéfices des entreprises à 15%, réduction des tranches d’imposition des revenus des particuliers. Mais ce projet n’est pas financé par de nouvelles recettes autres que celles provenant d’une amélioration attendue de la croissance. Aussi  son adoption sera difficile. Tant que les réformes fiscales ne seront pas votées, un doute subsistera sur la capacité de Donald Trump à délivrer ses promesses de campagne.

Sur le plan international, la montée des tensions géopolitiques a révélé le visage interventionniste de Donald Trump (en Syrie) et les menaces qu’il a proférées à l’encontre de la Corée du Nord ont pour but d’amener la Chine à revoir son soutien à ce pays. En outre, les risques protectionnistes vis-à-vis de la Chine, du Canada et du Mexique ont baissé d’intensité.

A très court terme, après l’accélération haussière des dernières semaines, les marchés européens devraient faire une pause. Au-delà, l’issue des élections législatives françaises renforcera ou non l’intérêt des investisseurs pour les actions françaises mais les actions de la zone euro devraient rester favorisées par les investisseurs internationaux qui en sont restés à l’écart depuis plus d’un an.