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Les marchés corrigent légèrement depuis ce matin — ce jeudi 18 juin — malgré la poursuite de la hausse du nombre de cas lié au coronavirus au sein de la première économie mondiale et de la hausse des restrictions constatée à Pékin.
Coronavirus, l’épidémie demeure
Alors que Donald Trump se prépare à un premier rallye présidentiel depuis plusieurs mois, de nombreux Etats voient la tendance des cas de Covid-19 progresser de façon importante. Ce mercredi 17 juin déjà, nous avons pu constater que plusieurs Etats avaient enregistré leur plus forte hausse depuis le début de l’épidémie.
La tendance semble se confirmer, notamment au Texas, en Californie et en Oklahoma, où le président doit réaliser son rallye samedi. La Chine n’a pas communiqué ce matin sur l’éventuelle poursuite de l’épidémie, mais la hausse des restrictions constatées à Pékin depuis le weekend dernier fait craindre d’un nouveau foyer important au sein de la capitale chinoise.
Par ailleurs, alors que l’épidémie semble contrôlée dans la plupart des pays en Europe, l’Allemagne a ordonné la fermeture d’une entreprise d’emballage de viande, suite à la découverte de 400 personnes testées positives. Ce n’est pas la première fois depuis le ralentissement constaté de l’épidémie. Cela conduit la première économie européenne à prolonger les règles de distanciation sociale, ainsi que l’interdiction des évènements importants, comme les concerts ou les festivals, jusqu’à octobre au moins.
Tensions entre la Chine et les USA
Sur les différents entre la Chine et les USA, le président américain a signé un décret visant à sanctionner la Chine et la répression dont le parti ferait preuve à l’encontre de la minorité musulmane dans la région de Xinjiang, dans le nord-ouest du pays. La Chine a menacé les Etats-Unis de mesures de rétorsions, suite au passage de cette loi mais il est peu probable que cela aboutisse à quelque chose de concret.
En revanche, le timing du passage de la loi — alors qu’un extrait du livre de John Bolton divulgué par le Wall Street Journal ce mercredi 17 juin mentionne ce sujet — est étonnant. L’ancien conseiller à la sécurité nationale de Donald Trump prétend que le président américain aurait donné son aval au parti chinois concernant le traitement de la minorité Ouïghoure.
Le livre de John Bolton doit sortir le 23 juin, malgré les menaces de l’administration américaine à l’encontre de celui-ci. L’extrait publié hier fait également ressortir une information : le président américain aurait demandé au président chinois de l’aider à gagner l’élection présidentielle. De la même façon, cette divulgation survient quelques jours après une information reprise par les media sur le fait que la Chine serait plus favorable à une victoire de Donald Trump que Joe Biden le 3 novembre prochain.
Les éléments qu’il faut retenir…
Ces révélations mettent à mal la stratégie de Donald Trump de diaboliser le parti chinois et le président Xi Jinping. En revanche, il est peu probable que cela ait un impact important, étant donné que John Bolton a refusé de témoigner durant l’impeachment de Donald Trump et a préféré réserver ses informations pour écrire un livre. Même du côté démocrate, l’ancien conseiller du président américain ne devrait pas trouver beaucoup de soutien.
Côté statistiques, l’Australie a vu son taux de chômage atteindre un plus haut niveau depuis novembre 2001 et la Nouvelle-Zélande a vu son PIB se contracter de 1,6 % au premier trimestre, soit la plus forte baisse depuis 1991. Dans la journée, nous surveillerons le compte rendu de politique monétaire de la Banque d’Angleterre (BOE) alors que les dernières statistiques économiques au Royaume-Uni montrent une poursuite de la détérioration de la situation.
