L’investissement global s’est stabilisé (+5,8% sur un an contre +5,7% en septembre) mais il a ralenti dans le secteur de l’immobilier. Les ventes de logements et les mises en chantier se sont également affaiblies.
Le ralentissement de l’activité mis en évidence par ces statistiques a pu être exagéré par des facteurs exceptionnels. En effet, le mois d’octobre de cette année comprend un jour ouvré de moins que le mois d’octobre de l’année passée en raison d’un changement dans le calendrier de la fête de la mi- automne. Il est également possible que les consommateurs chinois aient reporté une partie de leurs achats sur le mois de novembre dans l’anticipation des soldes en ligne proposées à l’occasion de la fête des célibataires. Enfin, la tenue du 19ème Congrès du Parti communiste chinois (PCC) à la mi-octobre a pu se traduire par une diminution de l’activité dans la région de Pékin, pour des raisons de sécurité ou de contrôle de la pollution.
La lutte contre la pollution est un élément qui pourrait continuer de peser sur l’activité industrielle dans les mois à venir, le ministère de l’environnement ayant prévu de la renforcer dans le nord de la Chine pendant la saison de chauffage d’hiver. Les services et la consommation devraient toutefois continuer d’amortir le ralentissement de la croissance qui ne devrait ainsi être que modéré.
Ce fléchissement de l’activité illustre bien le message envoyé par Xi Jinping lors du 19ème Congrès du PCC, à savoir privilégier la qualité de la croissance plutôt que la quantité. Si cette approche devrait être bénéfique sur le long terme, à court terme elle pourrait se traduire par une croissance un peu plus faible.
Et comme elles l’ont fait par le passé, les autorités chinoises devraient continuer de piloter le ralentissement afin qu’il ne soit pas trop rapide.