Chine : l’activité ralentit modérément

Asset Management - Après un chiffre de croissance meilleur qu’attendu au premier trimestre, les dernières statistiques économiques décrivent un léger ralentissement de l’activité au début du deuxième trimestre.

Les ventes au détail ont ralenti à +10,7% en avril, contre +10,9% en mars, en dépit d’effets de base favorables et d’une inflation plus élevée. Le ralentissement des ventes de voitures (+6,8% contre +8,6%), pour le deuxième mois consécutif, a été un frein important. Hors automobiles, les ventes au détail sont restées stables.

L’investissement a également ralenti, passant de +9,4% sur un an à +8,2%, principalement du fait du secteur manufacturier, reflétant en partie les efforts de réduction des surcapacités. Le ralentissement a été amorti par une accélération des investissements en infrastructures et dans l’immobilier.

La production industrielle s’est modérée à +6,5% sur un an en avril, contre +7,6% en mars, en partie pénalisée par les secteurs de l’automobile et des matières premières, dans un contexte de ralentissement des ventes de voitures et de baisse des cours des métaux.

Dans le secteur de l’immobilier, les ventes de logements et les prix de l’immobilier faiblissent, après une année 2016 très dynamique. Cela ne se répercute pas encore sur les mises en chantier qui sont en hausse de +17,5% sur un an.

Les enquêtes PMI décrivent également un ralentissement de l’activité, aussi bien dans le secteur manufacturier, où l’indice officiel a reculé à 51,8 en avril, contre 51,2 en mars, que dans les services, où il est passé de 55,1 à 54,0.

Les statistiques de commerce extérieur ont déçu en avril. Mais au-delà des fluctuations mensuelles la tendance reste favorable, dans un contexte d’amélioration du commerce international. Depuis le début de l’année, les exportations et les importations sont en hausse de respectivement +8,1% sur un an et +20,8% sur un an, alors qu’elles ont baissé en 2016.

La croissance du crédit est restée globalement stable en avril alors que le durcissement de la réglementation financière et des conditions de liquidité sur le marché monétaire faisait craindre un ralentissement. Ceci montre que les autorités ont conscience de la trop grande dépendance de la croissance au crédit.

Matthieu Grouès - Lazard Frères Gestion

Associé Gérant et Responsable des gestions institutionnelles

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