Ce n’est pas trop taux !

Asset Management - La semaine dernière a été rythmée par de nombreuses rencontres internationales, notamment l’OTAN, le G7 et l’OPEP… De ces évènements, nous retiendrons principalement le problème relationnel entre la chancelière allemande et le président américain ainsi qu’une prolongation de neuf mois (jusqu’à fin mars) de l’accord sur la réduction de la production pétrolière des pays de l’OPEP.

Du point de vue des marchés, ce sont les Minutes de la Banque Centrale Américaine qui ont été scrutées par les investisseurs : elles ont confirmé la probabilité élevée, déjà bien intégrée dans les prix, d’une hausse du taux directeur au prochain meeting du 14 juin 2017. La plupart des membres votants ont déclaré qu’il était approprié de prendre des mesures afin de retirer une part d’assouplissement monétaire.

Le FOMC a également communiqué sur un système de procédures de « caps » (plafonds de réinvestissement) révisables tous les trois mois afin de réduire le bilan de la FED en ne réinvestissant pas les coupons ainsi que les remboursements des obligations d’Etat et des obligations hypothécaires détenues à son actif. La plupart des membres ont d’ailleurs pensé que ce processus devrait débuter cette année.

Les membres sont d’accord sur le fait que le ralentissement économique constaté au premier trimestre 2017 est vraisemblablement transitoire. Ils ont noté une incertitude majeure sur les effets des possibles évolutions fiscales mais relevé également que les risques à court terme sur l’activité économique étaient plutôt équilibrés et s’attendent à ce que les conditions économiques évoluent de manière à ce que les taux courts progressent de manière graduelle.

Ces Minutes n’ont que peu influencé le marché des changes à court terme. En revanche, le positionnement des investisseurs sur la parité EURUSD apparaît aujourd’hui en territoire excessivement acheteur (dit « long »). Et même si ce dernier peut se prolonger plusieurs semaines, il deviendra de plus en plus asymétrique de rester positionné sur l’Euro face à la devise américaine.

Laurent Michel

Gérant analyste

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