L’Italie, le parent pauvre de la reprise européenne ?

Asset Management - Les chiffres de croissance du premier trimestre sont maintenant connus pour la plupart des pays de la zone euro. Celle-ci s’établit à 2,0% en rythme annualisé pour l’ensemble de la zone mais cela masque d’importances divergences entre les pays.

L’Allemagne, l’Autriche, la Belgique et les Pays-Bas sont assez proches de la moyenne de la zone euro, avec une bonne performance notable de l’Allemagne. L’Espagne connaît depuis plusieurs trimestres une croissance supérieure à 3,0%, bien supérieure à la moyenne de la zone euro. De manière plus récente la croissance portugaise accélère nettement. En revanche, les performances de la France et surtout de l’Italie sont moins bonnes, la croissance italienne ayant du mal à dépasser 1,0%. La Grèce voit son activité se contracter encore, quoiqu’à un rythme moindre.

 

 

Les indices PMI et les indices de la commission européenne confirment que l’amélioration en cours concerne tous les pays européens.

Dans ce contexte très favorable, la sous-performance chronique de l’économie italienne, alors que le pays ne fait plus l’objet de mesures de rigueur budgétaire, pose des questions sur le potentiel de croissance du pays. Le cas du Portugal qui semblait condamné à une croissance proche de 1,0% jusqu’à la mi-2016, mais qui a depuis nettement accéléré, montre qu’une surprise favorable est toujours possible, mais l’Italie demeure un sujet à surveiller, surtout à l’approche de nouvelles élections.

Matthieu Grouès - Lazard Frères Gestion

Associé Gérant et Responsable des gestions institutionnelles

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