Gestion d’actifs : renforcer la compétitivité de la Place de Paris

Asset Management - Cette semaine, l'AFG a présenté un livre blanc dans le cadre de l’International Financial Forum de Paris Europlace. Ce document préconise 40 mesures pour donner un nouvel élan à l'industrie française de la gestion d'actifs.

L’Association Française de la Gestion financière (AFG) a présenté ce mardi 9 juillet son Livre blanc sur la compétitivité dans le cadre de l’International Financial Forum de Paris Europlace. Eric Pinon — Président de l’AFG — avait confié la rédaction de ce document à Jean-Pierre Grimaud, Directeur Général d’OFI Asset Management et membre du Comité stratégique de l’AFG. Objectif, faire émerger des propositions donner un nouvel élan à l’industrie française de la gestion d’actifs.

4 axes de propositions

Jean-Pierre Grimaud, Stéphane Janin — Head of Global Regulatory Development, AXA IM — et Eric Sidot — Directeur des Infrastructures de marché, AFG — ont exposé les propositions issues de ces travaux lors d’une session dédiée « French Competitiveness, Paris, the Place to Be! ». S’appuyant sur les précédentes propositions issues du Rapport FROG et du Livre blanc sur la compétitivité de la Place de Paris de 2016, le Livre blanc préconise 40 mesures réparties selon quatre grands axes :

  • Moderniser les infrastructures de marché afin que l’écosystème entourant les acteurs de la gestion d’actifs soit plus dynamique et inventif ;
  • Revoir le cadre juridique et réglementaire, aux niveaux national, européen et international ;
  • Réformer le cadre fiscal et comptable actuel afin de poursuivre les initiatives déjà entreprises qui permettront d’accroître l’attractivité de la France.

Mise en œuvre rapide

L’AFG souhaite lancer immédiatement une nouvelle dynamique pour la Place de Paris. Elle relève que parmi les propositions avancées, 7 d’entre elles pourraient être mises en œuvre très rapidement :

1. Recommander la création au plus vite d’une réglementation européenne pour encadrer les activités sur actifs numériques assimilables à des instruments financiers ;

2. Promouvoir un modèle de Place standardisé de données d’investisseurs non professionnels (le KYC) utile à l’ensemble des acteurs du secteur financier ;

3. Dans le cadre du développement des services qui reposent sur la Blockchain en France et en Europe, promouvoir l’interopérabilité entre les différents acteurs liés à la collecte des ordres de souscription/rachat de parts d’OPC ;

4. Favoriser le développement de fonds « d’accélération » par la mobilisation des parties prenantes : investisseurs institutionnels et individuels, autorités publiques et normalisateurs comptables ;

5. Modifier les règles de la directive MIF II qui touchent le financement de la recherche, en appliquant pour les PME et les sociétés de gestion de petite taille le principe de proportionnalité au régime des « inducements » ;

6. Améliorer la fiscalité applicable aux revenus perçus par les OPC français ;

7. Moderniser le plan comptable des OPC.

La Rédaction - Le Courrier Financier

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