Dette privée : forte progression des fonds d’investissement en France

Asset Management - France Invest présente cette semaine avec Deloitte son étude 2018 sur l'activité des fonds de dette actifs en France. Ce marché pour le financement des entreprises a connu une forte progression, ce qui donne à la dette privée le statut de financement à part entière.

France Invest — Association des Investisseurs pour la Croissance — publie ce jeudi 4 avril avec le cabinet Deloitte — audit et conseil — la 2e édition de son étude sur l’activité des fonds de dette actifs en France en 2018. Les fonds concernés ont une structure internationale, et disposent tous d’une équipe spécialisée en dette privée ou d’un bureau de représentation en France. Ils appartiennent aussi à la Commission Dette Privée de France Invest. Sur les 37 structures concernées, 84 % ont répondu à l’enquête.

La France 2e marché européen de la dette privée

La dette privée a connu une forte progression en 2018, que ce soit au niveau des montants levés auprès des institutionnels, des montants investis ou du nombre d’opérations. La dette privée prend ainsi une place croissante dans les modes de financement alternatifs et complémentaires à la dette bancaire, que ce soit pour les entreprises ou les investisseurs en capital.

« La France se positionne à nouveau comme le deuxième marché européen de la dette privée, attirant aussi bien des fonds français que des fonds internationaux », souligne Cécile Mayer-Levi, Présidente de la Commission Dette Privée de France Invest. La France a concentré 35 % des opérations réalisées en 2018, loin devant l’Allemagne. L’année dernière, 6 fonds français ont levé 3,5 milliards d’euros pour financer les entreprises en dette privée. Ce résultat montre une progression de 48 % par rapport à 2017.

Dette privée : des fonds d'investissement en forte progression en France

Arrivée de nouveaux entrants étrangers

En 2018, la France a recensé 147 opérations réalisées par des fonds français et étrangers. Ces acteurs ont levé 7 milliards d’euros de dette privée. Ce chiffre indique une hausse de 16 % des montants investis et de 20 % des opérations par rapport à 2017. Dans le détail, 60 % des montants investis et 50 % des opérations financent la transmission d’entreprise. Pour ce qui est des fonds de dette français, 76 % de leurs opérations ont été effectuées en France, et 24 % hors de France.

C’est un niveau élevé pour le marché de la dette privée, qui reste un secteur économique récent dans l’hexagone. « Nous avons également vu l’arrivée de nouveaux entrants étrangers, confirmant l’attractivité de la France sur ce marché (…) L’arrivée de nouveaux entrants va conduire à une plus grande diversité des offres de financement aux entreprises », précise Guillaume Leredde, Assitant Director chez Deloitte Debt Advisory.

Une source de financement à part entière

D’après l’étude, la dette privée couvre un large panel de financements. La liste inclut notamment la dette senior souscrite par des fonds de dette, les financements unitranches, la mezzanine et autre dette subordonnée. Avec 29 % du total des opérations, les biens et services de consommation arrivent au premier rang des secteurs financés en dette privée.

65 % des opérations ont accompagné une transaction menée par un investisseur en capital. 35 % des opérations sont réalisées sans la présence d’un fonds investisseur en capital, ce qui souligne que la dette privée devient une source de financement à part entière.

La Rédaction - Le Courrier Financier

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