Brexit : les investisseurs misent sur l’économie réelle au Royaume-Uni

Asset Management - Le centre EDHECInfra, créé par l'EDHEC Business School, publie cette semaine les grandes tendances de sa dernière étude réalisée pour le G20 auprès d'investisseurs en infrastructures. D'après ce document, le Brexit ne semble pas perturber les investisseurs à long terme en infrastructures.

L’échéance du Brexit n’a pas découragé les investisseurs. D’après la dernière étude réalisée par EDHECInfra, le Royaume-Uni se classe troisième parmi les pays qui offrent le plus de potentiel sur les 5 années à venir. Les grandes tendances de cette étude — réalisée pour le compte du G20 — ont été dévoilées ce mardi 12 mars. Elles montrent le faible impact du Brexit sur la position du Royaume-Uni parmi les destinations plébiscitées par les investisseurs en infrastructures.

Une étude pour le compte du G20 auprès de 300 investisseurs

L’étude 2019 EDHECInfra/GIH a été clôturée fin février dernier. Les auteurs ont interrogé plus de 300 investisseurs — dont 130 propriétaires d’actifs tels que des fonds de pension, des compagnies d’assurance et des fonds souverains — représentant 10 000 milliards de dollars US d’actifs sous gestion. Les résultats seront dévoilés dans leur intégralité en avril prochain. L’étude apporte d’ores et déjà un éclairage sur de nombreux sujets clés pour l’investissement dans les infrastructures.

Il en ressort un résultat particulièrement intéressant au sujet du Brexit. Malgré l’échéance proche du divorce avec l’Union Européenne le 29 mars prochain, les répondants ont classé le Royaume-Uni comme le troisième marché offrant le plus de potentiel en matière d’investissement privé dans les infrastructures sur les 5 années à venir. En 2018, le pays se classait deuxième. Dans les 20 marchés d’infrastructure les plus développés, le Royaume-Uni arrive derrière les Etats-Unis et l’Australie.

Les investisseurs à long terme restent confiants

« Ce résultat envoie un signal très fort : les investisseurs à long terme continuent à croire dans la crédibilité du secteur des infrastructures au Royaume-Uni, ainsi que dans la pérennité de l’économie britannique sur le moyen terme et la solvabilité de l’Etat », analyse Frédéric Blanc-Brude, Directeur du pôle de recherche EDHECinfra. « Le « no deal » serait peut-être un « bon deal » pour les investisseurs en infrastructures », ajoute-il.

« Cette étude rassemble les avis d’importants investisseurs institutionnels reconnus pour leur expertise dans le secteur et qui doivent adopter une position sur le Royaume-Uni post-Brexit. Ensemble, ces propriétaires d’actifs constituent plus de 10 % des actifs sous gestion à travers le monde. Le Royaume-Uni est, depuis longtemps, l’un des marchés les plus actifs dans le domaine de l’investissement en infrastructures », conclut Frédéric Blanc-Brude.

La Rédaction - Le Courrier Financier

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