Meeschaert AM : marchés actions, « un réservoir de croissance fort » en 2021

Asset Management - Portés par les anticipations de reprise, les marchés actions ont connu une forte hausse au S1 2021. Quelles perspectives pour les mois à venir ? Comment adapter sa gestion de portefeuille ? Pour la fin de l'année, Meeschaert AM mise sur les Small Caps et les valeurs cycliques. Explications avec Le Courrier Financier.

Le second semestre 2021 s’annonce plein de promesses. Ce jeudi 24 juin, Meeschaert Asset Management (Meeschaert AM) — filiale de gestion collective du groupe Meeschaert — revient sur ses convictions de marché en 2021. Quelles perspectives sur les marchés actions, après la forte hausse du premier semestre ? Comment adapter sa gestion de portefeuille ? Tour d’horizon avec Le Courrier Financier.

La relance face à l’inflation

La mise en place dès mars 2020 de politiques monétaires et budgétaire ultra accommodantes ont signé la fin d’une ère d’orthodoxie financière. Un an après la crise financière de 2011, la Banque centrale européenne (BCE) remontait déjà les taux. En l’absence d’un plan de relance digne de ce nom, l’Europe avait plongé dans un cycle déflationniste. Dix ans plus tard, le contexte est radicalement différent. « Les banques centrales et les gouvernements ont appris des crises précédentes », estime Benoît Vesco, Directeur de la gestion chez Meeschaert AM.

Ce mercredi 23 juin, la BCE a ainsi validé le plan de relance de la France, destiné à surmonter les conséquences économiques de la crise du Covid-19. Sur les 100 milliards d’euros de ce plan, l’Union européenne (UE) en financera 39,4 milliards. Les politiques actuelles signent le retour de l’Etat protecteur, surtout aux Etats-Unis. Le « plan de sauvetage américain » adopté le 10 mars dernier prévoit 1 900 milliards de dollars d’aides. Les prévisions de croissance pour 2021 ont donc été revues à la hausse dans les principales zones économiques.

Entre janvier et juin, elles sont passées de 7,9 % à 8,5 % pour la Chine ; de 3,5 % à 6,8 % aux Etats-Unis ; et de 3,6 % à 4,2 % en zone euro. Sur le plan économique, Meeschaert AM s’attend à « une sortie de crise rapide, ainsi qu’un régime de croissance plus élevé dans le futur ». Cette dynamique devrait accélérer l’inflation jusqu’à fin 2020, compte tenu du grand écart entre l’offre et la demande. Dans les années à venir, les pays développés pourraient être tentés d’augmenter la fiscalité des entreprises et des ménages. Mais si les Etats-Unis disposent d’une grande marge de manœuvre (taxation basse), ce n’est pas le cas de la zone euro.

Small et Midcaps à l’honneur

Meeschaert AM adopte un biais prudent dans son allocation globale après la forte hausse des marchés actions et le resserrement des spreads. « Nous avons déjà opéré des rééquilibrages vers des sociétés qui vont bénéficier de la fin de la crise sanitaire. Nous privilégions les entreprises avec du pricing power et des valorisations raisonnables », précise Benoît Vesco. A court terme, c’est une période favorable aux valeurs cycliques. A moyen terme, les thématiques de l’économie verte, de la santé et de la digitalisation resteront porteuses. Dans les 10 ans à venir, la grille de lecture « Value versus Growth » pourrait être dépassée.

Sur les marchés actions, il faudra surveiller la progression des résultats d’entreprise. « En 2020, les Small Caps ont rattrapé une partie de leur sous-performance accumulée depuis 2018 » par rapport aux Large Caps. D’ici 2023, « ce segment demeure très attractif en termes de croissance bénéficiaire et de valorisation », explique Benoît Vesco. Pour bénéficier de cette conjoncture, Meeschaert AM met en avant son fonds « MAM Entreprises Familiales », labellisé Relance. Avec le rebond de l’activité industrielle et le regain d’appétit pour le risque, il devrait profiter de la reprise des Small et Midcaps — respectivement 53 % et 18 % de l’allocation.

D’ici la fin de l’année 2021, Meeschaert AM entend garder un portefeuille équilibré. Le gérant veut mettre l’accent sur les entreprises cycliques, qui sont « à même de profiter du rebond économique et en particulier celles susceptibles de bénéficier des plans de relance » ; mais également sur des entreprises susceptibles de tirer profit des mutations fondamentales provoquées et/ou accélérées par la crise. Pour tirer parti des plans de relance mondiaux et d’une croissance de long terme, la société de gestion met en avant son fonds ISR « MAM Transition Durable Actions ». « Le réservoir de croissance est assez fort », conclut Benoît Vesco.

Mathilde Hodouin - Le Courrier Financier

Rédactrice en chef (janvier 2019 - février 2024)

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