Brexit : Emmanuel Macron fixe une date limite

Actualités - Emmanuel Macron joue la fermeté dans les négociations entre l'Union Européenne et le Royaume-Uni au sujet du Brexit. Le Président français a défendu la semaine dernière la date du 31 octobre prochain pour un nouveau report. Objectif, éviter toute ingérence britannique dans les affaires du Parlement européen. Reste à savoir si ce délai sera suffisant.

Brexit : Emmanuel Macron fixe une date limite

(Conception : Mathilde Hodouin – Création : Charlotte Thomas)

Le feuilleton du Brexit joue les prolongations. Le 10 avril dernier lors d’un sommet européen consacré à la question, le Président Emmanuel Macron a défendu fermement un ultime délai fixé au 31 octobre 2019. Devant la presse, le Chef de l’Etat a expliqué que ce nouveau report du Brexit « protégeait » l’Europe des 27 de toute ingérence britannique au Parlement européen, puisque le mandat des prochains eurodéputés ne débutera que le 1er novembre 2019.

La France joue la politique de la fermeté

Faute d’accord pour entériner le Brexit, les citoyens Britanniques s’apprêtent à voter aux prochaines élections européennes en juin 2019. Depuis leur « oui » au référendum, ce dossier empoisonne les relations entre l’Union Européenne et le Royaume-Uni. Si le Brexit s’annonce long et difficile, le spectre d’un « no deal » plane sur les négociations. La France soutient une position de fermeté face aux tergiversations des députés britanniques et au manque de stratégie de Theresa May. Au contraire de l’Allemagne, qui penche vers une stratégie plus conciliante.

Emmanuel Macron veut éviter à tout prix que le Brexit n’affaiblisse l’Union Européenne. Cette prise de position lui permet aussi d’affirmer sa position de leader européen. « C’est aussi le rôle de la France dans ces moments-là d’essayer de tenir ses principes. La position majoritaire était plutôt de donner une extension très longue [au délai du Brexit NDLR]. Mais à mes yeux ce n’était pas logique, et surtout ce n’était ni bon pour nous ni bon pour les Britanniques », explique le Chef de l’Etat. Reste à savoir si ce nouveau délai suffira pour entériner un accord définitif.

Mathilde Hodouin - Le Courrier Financier

Rédactrice en chef (janvier 2019 - février 2024)

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